Avez-vous remarqué cette inflation du terme "traditionnel" qui qualifie désormais dans les médias les éléments culturels proprement martiniquais ? "Une maison traditionnelle a été rénovée", "Les gâteaux traditionnels ont la côte", "Notre musique traditionnelle connait un grand succès dans le sud de la France" etc...
Ce terme, d'une aveuglante neutralité, a de quoi interroger.
En effet, il semble désormais remplacer "martiniquais", "antillais", "créole" ou "caribéen" qui jusque-là venaient tout naturellement dans la bouche ou sous la plume de nos chers journalistes...traditionnels....Oups ! martiniquais. Quand on y réfléchit un tant soit peu, on se rend compte cette inflation n'est pas neutre du tout. Que cache-t-elle en fait ? A l'insu du plein gré sans doute de ceux qui en abusent.
Ceci : il fige nos pratiques culturelles dans le passé ("la tradition") et les transforment en objets folkloriques, dénués de toute signification socio-politique, alors même que celles-ci n'ont de cesse de se rénover au fil du temps. Un exemple : le "bèlè" n'est plus seulement une danse du temps de l'Habitation (plantation de canne à sucre) et de nos campagnes. Il a investi l'En-Ville grâce notamment au groupe Tanbou bò Kannal, le Bord de Canal, pour nos lecteurs non-Martiniquais, étant un quartier populaire de Fort-de-France qui borde la rivière Madame. Puis, il a investi le culte catholique avec le fameux bèlè légliz qui rythme certaines cérémonies religieuses et aujourd'hui, il s'est même introduit dans une activité tout ce qu'il y a de plus moderne avec le bèlè-fitness.
Utiliser donc à tout bout de champ le terme de "traditionnel" revient soit à faire preuve de cécité soit à considérer que la culture martiniquaise (antillaise-créole-caribéenne) est une resucée du tan-lontan, du temps-jadis, et qu'elle ne participe pas à l'effort collectif de revitalisation de notre identité.
"Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur du monde", écrivait l'auteur de L'Etranger...
L'origine du patronyme "Zemour" : il provient du berbère "azemmur" qui désigne..."l'olive". Lire la suite
...à expulser de la langue française, il y aurait aussi l’inévitable "zob", ou "zeub", "zobi", et Lire la suite
J'ai dû mal ç bien saisir le commentaire de Karl. Lire la suite
Ek viv kon à Sent-lusi!
Lire la suite...et des vidéos de gens ensanglantés, la poitrine défoncée par le volant*, quelques viscères deh Lire la suite