"Daeadenn ar 1.000 Familh, 10 vloaz evit adplantañ ar brezhoneg er gêr", sed aze anv un difi a vo roet lañs dezhañ a-raok pell gant ur gevredigezh nevez-savet. Ur raktres savet e Breizh diwar skouer an hini oa bet kaset da-benn gant ar Vaõried e Zeland-Nevez.
Kerkent ha ma oa bet ganet e vab ennañ 'noa divizet Matyas Le Brun e savfe anezhañ e brezhoneg. Met n'eo ket bet aes 'vat. "Me zo bet desavet e galleg ha neuze se zo ur sapre hent mont gant ur yezh all gant ar vugale er gêr. Met ma ne vefe nemet plantet er skol 'vefe un tamm bresk evit dazont ar yezh, evel ar pezh e vez laret gant an yezhoniourien. Al liamm a zo etre un tad, ur vamm hag ar vugale a ra un diforc'h".
Neuze 'neus Matyas labouret kalz war ar sujed-mañ betek mont da Stadoù Unanet da gejañ ouzh tud ar gevredigezh Endangered Languages project. "D'an degouezh-se 'moa kejet ouzh ur vaouez eus ar pobl Maori. Hag hi 'deus komzet eus ar raktres 1000 familh, Kotahi Mano Kāika e maorieg, a oa bet graet du-se. Ar pal oa plantañ maorieg a-hed 25 bloaz e-barzh muioc'h eget 1000 familh. Echuet eo ar raktres e miz Genver ar bloaz-mañ ha plantet eo bet ar maorieg e-barzh 1500 familh ! Hag aze 'meus soñjet : Nag ur mennozh vat !", a zispleg Matyas.
Ha setu lañset al lec'hienn internet "1000 familh.bzh" gant ar soñj ober kemend-all e Breizh dindan 10 vloaz. Met penaos ober ? "Lod a zo e soñj treuskas ar yezh er gêr met n'eo ket aes d'en ober bemdez gant an en-dro e galleg hag a-wechoù e vez paouezet ganto. Neuze ar pal eo krouiñ strolladoù bihan e pep korn ar vro, gant familhoù hag brezhonegerien all, evit en em gavout tro dro ar familhoù, kaozeal gant ar vugale ha mont war-raok holl asambles gant ar yezh."
A-drugarez d'ar strolladoù-se e vefe desachet familhoù nevez. "Tud o deus ezhomm sikour evit mont da zeskiñ ar yezh ha goude-se penaos kregiñ gant ar brezhoneg er gêr gant ar vugale. Gant ar Vaoried eo bet savet ur benveg anveet 'Language planning'. Da laret eo ur steuñv evit goût penaos mont war-raok tamm-ha-tamm gant ar yezh er gêr". Roet e vo an dorn d'ar gevredigezh vreton gant ar Vaoried evit lakaat tout ar raktres-se e plas e Breizh a-hed ar mizioù o tont.
Dès que son fils aîné est né, cela a été une évidence pour Matyas Le Brun. "Je devais lui parler et l'élever en breton. Cela n'a pas été facile car j'ai été élevé moi-même en français, c'était donc un sacré chemin. Mais apprendre le breton seulement à l'école risque de rendre la langue encore plus fragile, comme l'explique les linguistes. Le lien entre un père ou une mère et ses enfants fait la différence", explique Matyas qui s'apprête à publier un livre sur son expérience personnelle.
Mais le père de deux enfants bretonnants veut maintenant aller plus loin. "En travaillant avec l'association Endangered Languages Project aux Etats-Unis, j'ai rencontré une femme maori. Elle m'a parlé d'un projet qu'ils avaient mené là-bas : "1000 familles", Kotahi Mano Kaãka. Leur idée était de remettre la langue maori dans 1000 foyers en l'espace de 25 ans. Le projet s'est terminé en janvier dernier, et ils ont réussi à le faire dans 1500 familles ! Je me suis dis que c'était une excellente idée..."
Quelques semaines plus tard, une équipe est constituée, une association est créée et un site internet est mis en ligne pour recenser les familles bretonnes partantes pour participer à l'aventure : 1000familh.bzh. L'idée est d'arriver à faire la même chose que le projet maori... mais en 10 ans seulement, un sacré défi. "Certains aimeraient transmettre le breton à leurs enfants chez eux mais c'est parfois difficile dans un environnement totalement français. Nous proposerons donc aux familles inscrites ainsi qu'à tous les bretonnants volontaires de créer de petites équipes locales. L'idée est de se rassembler et de parler aux enfants en breton".
Grâce à ces petites équipes locales, d'autres familles pourraient être intéressées. "Des gens qui ont besoin de savoir comment on peut apprendre le breton et comment commencer à insérer du breton dans leur éducation à la maison. Les Maoris ont imaginé un outil qui s'appelle "Language planning", c'est une sorte de feuille de route pour savoir comment utiliser le breton à la maison, comment l'introduire petit à petit dans le quotidien des familles", explique Matyas Le Brun. Pendant les mois qui viennent, les Maoris vont accompagner l'équipe bretonne pour la mise en place du projet en Bretagne.
photo : Matyas Le Brun a zo e penn ar raktres 1000 familh - DR
Il y a eu, dès la fin du 19è siècle, un mouvement de revendication autonomiste dans quasiment tou Lire la suite
Le cas de la GRANDE-BRETAGNE mérite d'être pris en compte(SAINTE-LUCIE, DOMINIQUE).
Lire la suite...rendent caduc le laïus qui les précède. Lire la suite
...La France de de Gaulle-Debré-Foccart a choisi l’option de l’indépendance des pays d’Afrique su Lire la suite
... Lire la suite