La jolie ville de Port-louis, en Guadeloupe, a un maire indépendantiste. Le seul de toute l'île.
Cela n'a pas pu empêcher la démolition, par décision de justice et mise en oeuvre préfectorale, de ce restaurant, dirigé par un jeune Guadeloupéen et employant une vingtaine de personnes. Motif (officiel) : le Kabanna Beach empièterait sur le littoral, cela sans y être autorisé. Motif (officieux) : il semblerait que sa présence au bord de la plage gênerait la future construction d'un complexe hotelier. Mais au-delà de ce qui est un véritable drame humain pour des personnes qui rejoindront les rangs déjà bien remplis du chômage, il y a un autre problème qui se pose et que quasiment aucun média n'évoque : l'impuissance des élus (es) indépendantistes dans les dernières colonies de l'ex-Empire français pourtant décédé depuis bientôt trois-quarts de siècle.
En Martinique où les élus (es) se réclamant de l'indépendantisme sont considérablement plus nombreux qu'en Guadeloupe (aucun président de collectivité indépendantiste, aucun député, aucun sénateur), la question se pose depuis fort longtemps. Depuis au moins deux décennies ! En effet, si le maire de Port-Louis est isolé tel n'est pas le cas des élus (es) indépendantistes martiniquais qui ont présidé d'abord l'ex-Conseil Régional, puis la CTM (Collectivité de Martinique) et qui, en 2025, sont la principale force d'opposition au sein de cette dernière avec 16 élus. Sans même parler du fait que les indépendantistes avaient été battu par seulement...3.000 et quelques petites voix ! Sans la prime (exorbitante) de 11 sièges attribuée à la liste sortie en tête, l'opposition n'auraient qu'1 seul siège de moins par rapport à l'actuelle majorité !
Donc, isolé comme l'est le maire de Port-Louis ou tantôt majoritaires tantôt battus de très peu comme le sont les élus (es) indépendantistes martiniquais, le problème demeure exactement le même : aucune marge de manoeuvre n'est possible. Il ne s'agit pas du tout de rejeter les élections comme le font certains groupes d'extrême-gauche lesquels ne proposent aucune autre solution puisqu'ils savent pertinemment que la guérilla est imposible, mais de poser la question du QUE FAIRE lorsqu'un indépendantiste est élu. Doit-il gérer le système en place ou au contraire doit-il s'employer à le miner ? Doit-il se comporter en excellent gestionnaire (ce qui arrange l'Etat français) ou doit-il "casser la corde" ?
A ce moment-là se pose la question de ses électeurs, du "peuple".
Question que les indépendantistes martiniquais, chaque fois qu'ils se trouvaient au pouvoir, n'ont jamais pu ou alors n'ont jamais cherché à résoudre. L'un de leurs partis s'est même réfugié derrière un mot d'ordre jésuitique consistant à dire "Nous proposons, le peuple dispose". Ouais...Manière de ne jamais affronter ledit peuple et de ne pas combattre son "compère-lapinisme" viscéral, héritage d'un colonialisme pervers. Manière de toujours le caresser dans le sens du poil pour éviter de l'effrayer et ainsi continuer à recevoir ses suffrages à chaque élection. Car enfin, comment expliquer autrement que par le compère-lapinisme (qui en bon français se dit "duplicité") l'attitude d'électeurs qui, dans telle circonscription, votent massivement pour un indépendantiste à chaque élection législative et qui à chaque élection municipale votent tout aussi massivement pour les candidats soit de droite soit autonomistes ? Et cela pas qu'une fois mais régulièrement !!!
Se contenter, par conséquent, de lutter contre l'Etat colonial, les Békés et la bourgeoisie dite "de couleur" et ne jamais essayer de lutter AUSSI contre le compère-lapinisme du peuple (certes compréhensible !) a mené les indépendantistes martiniquais à une impasse. Chose qui a fait le lit du noirisme et de revendications délirantes du genre "Nous voulons vivre comme les habitants des Côtes du Rhône" (sic) ou "Nous voulons un préfet noir". Ne jamais expliquer au-dit peuple que notre problème est avant tout existenciel (nous courons le risque de disparaitre en tant qu'entité particulière) et qu'il faut mettre cette menace en N°1 de nos préoccupations, ce qui n'empêche pas du tout de lutter au quotidien contre l'habitat insalubre, la vie chère, la destruction des terres agricoles, l'émigration de la jeunesse vers l'Hexagone, les bas salaires etc..., conduit forcément à ladite impasse. Or, il est évident que ces deux fronts de lutte ne sont pas du tout antinomiques ! On connait l'argument contraire : "Le peuple est préoccupé par la fin du mois, pas par la fin du monde". Ouais...
Toujours est-il que cet argument a conduit à la faillite de l'indépentantisme en Martinique.
...quand le FN-RN et Reconquête seront directement aux manettes du pouvoir à Paris. Lire la suite
...l'article dit ne pas vouloir donner le nom de l'échoppe pour qu'elle ne risque pas d'être à no Lire la suite
...que les Mquais ne s’intéressent pas trop au sionisme et ses crimes, sauf quand les menaces sio Lire la suite
Je regarde toujours au bas de que article le nombre de vues avant de me risquer à un quelconque Lire la suite
... commentaire sauf sur un point. Lire la suite