Trois partis d’opposition ont exprimé leur rejet de la nouvelle loi minière dont l’Algérie s’est dotée pour attirer davantage d’investisseurs étrangers. Dans un communiqué commun publié samedi, Jil Jadid, le PT et le RCD se sont dit « profondément inquiets de cette modification fondamentale et brutale dans l’orientation qui régit le secteur des mines, car elle est contraire aux intérêts nationaux ».
Dans leur ligne de mire, la suppression de la règle 49/51 et le caractère stratégique du secteur des mines en Algérie. Avec la nouvelle loi, un investisseur étranger peut prendre, sous conditions, jusqu’à 80% du projet minier. Pour ces trois partis, il « s’agit donc d’une dénationalisation/privatisation pure et simple d’un secteur vital ».
Le RCD, le PT et Jil Jadid s’opposent donc à davantage d’ouverture de ce secteur aux investisseurs étrangers, parce que, argumentent-ils, « l’expérience a démontré chez nous et dans le monde, que les multinationales qui exploitent les richesses minières ne cherchent que le profit et pour cela, ne respectent ni les lois nationales en matière de protection de l’environnement et de sauvegarde des ressources hydriques, ni les normes internationales portant sur ces mêmes conditions pour préserver la santé publique, la faune et la flore ».
Les trois partis estiment que la nouvelle loi minière manquent de « gardes fous », tels que le « droit de préemption pour l’État, qui lui permettrait d’intervenir pour stopper toute dérive ». Ils rappellent que « les richesses minières du pays sont très importantes et très variées : terres rares, métaux précieux, etc ». « De ce fait, elles sont très convoitées par les multinationales », estiment-ils, tout en soulignant leur incompréhension de la décision du gouvernement de modifier la nouvelle loi minière sachant qu’ « aujourd’hui, notre pays n’est pas étranglé par une dette extérieure et ne dépend d’aucune aide étrangère. Il jouit donc d’une indépendance financière qui lui garantit une souveraineté de décision ».
Le PT, le RCD et Jil Jadid s’opposent à la suppression de la règle 49/51 relative à l’investissement étranger dans le secteur minier, et appellent le président de la République Abdelmadjid Tebboune en « sa qualité de garant de la Constitution, de geler cette loi anticonstitutionnelle et antinationale en s’abstenant de la promulguer ».
La nouvelle loi minière a été adoptée à la majorité par le Conseil de la nation (Sénat) le 8 juillet dernier, avec 124 voix sur 127 voix exprimées, contre deux rejets et une abstention. Lors de son adoption, le président du Conseil de la nation Azouz Nasri a salué « un changement important« .
Pour lui, la nouvelle loi minière « constitue sans aucun doute un nouveau départ pour le secteur minier en Algérie, basé sur des règles économiques, environnementales et techniques en mesure de répondre aux besoins actuels et futurs et de protéger la propriété nationale, tout en drainant la technologie et les capitaux nécessaires au développement de la richesse minière dans toutes les régions du pays« .
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