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Souvenons nous.
Le 22 mai 2020 étaient mises à bas les statues de Victor Schoelcher de Fort de France (Espace Camille Darsières) et Schoelcher.
Il s’ensuivit des cris d’effroi du Maire de Fort de France et même d’une partie de l’extrême gauche. Il avait été porté atteinte à l’image de l’abolitionniste sans aucune prise en compte que le « schoelchérisme » fut et était un vecteur du maintien de l’aliénation coloniale.
Le 26 juillet 2020, ce sont les statues de Joséphine de Beauharnais, femme de Napoléon 1er, et de Pierre Belain d’Esnambuc qui allaient subir le même sort.
On entendit quelques voix pour protester contre cette violence mais la honte bue fit se taire les défenseurs de l’ordre.
Ces évènements qui eurent une portée internationale et devinrent même un exemple à suivre auraient pou rester ce qu’ils étaient, des faits historiques de résistance visant à sortir un jour ou l’autre de la nuit coloniale.
La justice française en a décidé autrement.
La justice française aime l’ordre colonial et ne veut pas qu’elle puisse être remise en cause.
La justice coloniale protège de toutes poursuites les responsables de l’état colonial et les descendants de la caste esclavagiste.
Le respect de l’ordre colonial veut que tout contrevenant à celui-ci soit poursuivi, pourchassé et condamné.
Il est évident que les 22 mai et 26 juillet 2020, ce sont des symboles forts de la présence coloniale française qui ont été mis en cause et symboliquement détruits.
Le suprémacisme colonial est dans sa logique de poursuivre.
C’est donc dans ce cadre qu’à partir du 5 novembre 2025, soit 5 ans après les faits, que sciemment, consciemment, la justice va s’arroger le droit de juger 11 martiniquais soupçonnés d’avoir participer à ces mises à bas des symboles coloniaux.
S’arroger, le mot n’est pas de trop.
Car mis à part la force de leur loi, quel est le droit moral de ces juges français à poursuivre et juger des martiniquais s’en étant pris à des symboles de leur présence en Martinique ?
De quel droit ?
Sinon celui de la force et du mépris.
Sinon celui qui fait que dans cette société marchant sur la tête les blancs symboles et les blancs tout court sont considéré comme intouchables, criminels ou non ?
Cette justice, ces juges ou leurs prédécesseurs ont il jamais poursuivis les « maitres » qui torturaient sur leur habitation (en fait une fois et le procureure a été envoyé en France), les gendarmes ou policiers qui ont fusillé (de 1900 à 1974) maintes fois militants, ouvriers grévistes, le responsable de l’assassinat d’André ALIKER, les responsables de l’empoisonnement de notre pays et de notre peuple au chlordécone ?
Ces juges, de bonne ou de mauvaise foi, sont des rouages d’un système criminels et desservent un projet suprémaciste de maintien d’une domination fondamentalement criminelle.
11 martiniquais sont donc poursuivis pour des actes qu’il faudrait décrire et enseigner dans les écoles.
6 hommes, 5 femmes.
Sachez que 6 d’entre eux avaient moins de 30 ans au moment des faits. Et seulement deux plus de 40 ans !
Ce qui devraient alerter nos aigris saules pleureurs qui, tout en se vautrant dans le système passent leur temps à critiquer cette jeunesse martiniquaise.
Ce procès défie le sens commun, défie le droit des gens, insulte le passé et l’avenir.
Le 5 novembre, face à ceux qui prétendent les juger, ces 11 hommes et femmes personnifieront la dignité de la Martinique.
Raphaël CONSTANT
Avocat et Militant
26/10/2025
Au lieu de pleurnicher "Y'a pas d'article de fond !". Lire la suite
...de fond qui sous-tendent cette 7è élection de Biya à la Pdce formelle du Cameroun? Lire la suite
"Ce qui devraient alerter nos aigris saules pleureurs qui, tout en se vautrant dans le système pa Lire la suite
Allez faire croire ça à Ti Sonson !
Lire la suiteVive le Créole ,langue internationale...et transcontinentale s'il vous plaît !!!
Lire la suite
Commentaires
AH BON ?
Albè
29/10/2025 - 11:53
Cet article n'évoque pas une question pourtant très simple : pourquoi le PPM, qui dirige la ville de Fort-de-France depuis 75 ans, n'a-t-elle jamais pensé à déplacer ces statues ? Elle pouvait le faire en toute légalité pourtant.
Je vautre, tu vautres, nous vautrons...
abcx
29/10/2025 - 17:10
"Ce qui devraient alerter nos aigris saules pleureurs qui, tout en se vautrant dans le système passent leur temps à critiquer" l'Etat français.