C’est un point qui semble acquis en France (pays dont nous dépendant) et sous une forme plus violente que partout ailleurs en Occident : si vous ne dénoncez pas le HAMAS comme une organisation terroriste, non seulement, vous n’avez plus le droit à la parole mais en sus vous êtes susceptible d’être qualifié « d’antisémite » et d’être poursuivi pour « apologie du terrorisme ».
Ainsi, une campagne digne de l’époque du maccarthysme a été déclenchée contre LFI et son leader faute d’avoir dénoncé le HAMAS comme « terroriste ». La députée Danièle OBONO va être poursuivie pour avoir qualifié le HAMAS d’organisation de la résistance palestinienne. Le parti NPA fait l’objet d’une enquête pour avoir dit son soutien et sa solidarité à la résistance palestinienne. On apprend même que le footballeur BENZEMA (qui est algérien, il est vrai) serait un adepte des frères musulmans selon le Ministre de l’Intérieur DARMANIN (ce qui prouve qu’il enquête sur lui et le surveille) car il envoyé une prière pour les femmes et les enfants de GAZA. Dans la foulée, des élus de droite et d’extrême droite demande sa déchéance comme français et même qu’on lui retire son ballon d’or.
A cela se rajoute la position du gouvernement français d’interdire systématiquement toutes les manifestations si elles sont pro-palestiniennes. Avec le soutien de la « gauche » style François HOLLANDE (celui qui allait en Israël quand il était président pour déjeuner au domicile de son « ami » Netanyaou) qui ne veut pas de manifestation où on crie « Mort à Israël ». Même le Conseil d’Etat qu’on ne peut guère soupçonner de dérive terroriste à trouver que c’était pousser le bouchon aussi loin.
Il est difficile de pousser les atteintes au droit et à la liberté d’expression plus loin.
Le point de départ est le débat sur le terrorisme. Qu’est-ce que le terrorisme ? Comment se définit le terrorisme ? Qui décide si on est terroriste ou non ?
A priori, on pourrait penser que les réponses sont évidentes. En fait, non, il n’existe pas de définition admise communément de ce qu’on appelle terrorisme ou de terrorisme.
Sur le plan historique, le terme terroriste est d’origine française et gouvernementale. Entre 1793 et 1794, le gouvernement révolutionnaire de la France composé principalement du Comité de salut Public et du Comité de Sureté Générale ainsi que le parlement de l’époque, la Convention, a proclamé un régime d’exception dit « La Terreur » visant à « terroriser » les troupes armées étrangères qui étaient sur le territoire français et les « royalistes » qui refusaient la République proclamée en 1792.
Le terme est par la suite, à compter de la fin du XIXème siècle, de positif devenu péjoratif et même strictement négatif. D’ailleurs, plus aucun gouvernement ne s’en est réclamé mais la plupart des gouvernements ou des institutions étatiques qui doivent faire face à des conflits armés qualifient leurs adversaire de « terroristes ». Cela a l’avantage pour les gouvernants d’exclure et d’ostraciser les opposants et de refuser tout débat avec eux sinon vouloir les éradiquer purement et simplement.
L’histoire a montré très souvent que les « terroristes » d’hier devenaient les négociateurs et les dirigeants du lendemain.
C’est ainsi (liste absolument non exhaustive) que les Nazis ont qualifié de terroristes les résistants français, que la France a traité de terroristes les Fellaghas du FLN avant de négocier les accords d’Evian, les blancs d’Afrique du Sud en ont fait de même pendant des décennies avec Mandela et l’ANC. Il en fut de même pour le FNLKS jusqu’aux accords de Matignon. La Grande Bretagne a traité l’IRA de « terroristes » jusqu’à ce que cette « armée » se dissolve pour laisser la place au Sinn Fein, sa branche politique.
Il est vrai en revanche que des structures de lutte comme ETA, le FNLC corse, l’ARC, le Parti des Travailleurs du Kurdistan continuent à être traités de terroristes par l’Espagne, la France, la Turquie, etc…
Israël elle-même a qualifié pendant des années Yasser ARAFAT et l’OLP avant de négocier avec eux les accords d’OSLO.
Tout cela montre le caractère relatif de la caractéristique de « terroristes »
En clair, la plupart du temps, les états affublent le terme de terroristes à des groupes qui estime agir comme partie d’un peuple ou d’un groupe social dominé en refusant les règles du jeu du dominateur et en usant de violence pour le combattre.
On a aussi des structures dans un certains nombre de pays occidentaux qui ont été qualifiés de « terroristes » comme la Fraction Armée Rouge en Allemagne, les Brigades Rouges en Italie et Action Directe en France.
La plupart de ces groupes ne se livrent pas à des meurtres de masse de manière aveugle. Leurs actions sont ciblées.
On a effectivement commencé à assister à des actions armées d’envergure visant des « civils » vers la fin du XX siècle. On a mis en cause l’Iran au siècle dernier en Europe. Les groupes faisant ces actions justifiaient les attaques contre des civils par le fait que dans la guerre IRAK/IRAN, l’IRAK était soutenu par l’Occident et massacraient allègrement des civils. Mais cet argument était réfuté par la plupart des occidentaux qui considéraient impossible de s’en prendre à leur citoyens qui par nature ne peuvent être qu’innocent.
Les récents attentats en Europe et particulièrement en France émanant de l’Etat Islamiste avaient en partie ce même aspect d’attaquer une population civile comme en 2015 à Paris. Dans le même temps, rappelons quand même que des troupes américaines et françaises bombardaient les derniers réduits de l’Etat Islamiste en Syrie et à Raqqa où des centaines de personnes ont été massacrés (au moins 2000 selon Amnesty International) par les troupes occidentales.
L’Occident parle d’actes « injustifiables » tout en oubliant qu’à une échelle plus grande il tue aussi des civils.
La notion de « terrorisme » est donc bien à géométrie variable.
Ainsi, il existe des groupes ou partis comme les Forces Démocratiques Syriennes qui ont été considérées comme « terroristes » par l’Occident mais ne l’ont plus été quand elles ont aidé à combattre Daech en Syrie. Sauf que la Turquie continue à les considérer comme terroristes.
Autre aspect : comment qualifie-t-on une organisation de terroriste ?
Contrairement à ce qu’on croit, cela ne ressort pas d’un débat juridique devant une juridiction indépendante.
Ce sont les états qui décident chacun qui est selon eux terroriste ou non terroriste.
Chaque Etats ou regroupement d’Etats a donc sa liste et elle est actualisée tenant compte des intérêts et des analyses.
Ainsi, CUBA est sur la liste des états aidant le terrorisme pour les USA, justifiant ainsi son blocus économique datant de plus de 60 ans. Mais pour l’UE ou la RUSSIE, CUBA n’est pas terroriste. Pour les USA, toutes les composantes de la résistance palestinienne sont terroristes, y compris les membres de l’OLP. Pour l’UE, une partie seulement l’est. Pour la RUSSIE, aucun.
Ainsi, quand on qualifie une organisation de terroriste, cela ne résulte pas d’une procédure équitable où les mis en cause ont pu se défendre. Il s’agit donc d’une décision unilatérale d’un état ou de plusieurs.
Il doit donc être clair que quand les capitales occidentales dénoncent dès le 7 octobre 2023 (sans connaître les faits) l’attaque du HAMAS comme étant terroriste, c’est à partir d’une apriori et d’un prisme politique. En effet, ils ont déjà classé cette organisation comme terroriste quand elle n’a plus servi de contrepoint au MOSSAD israélien dans sa luette contre l’OLP.
Ne pas vouloir qualifier le HAMAS de terroriste est donc un choix au même titre que l’on peut considérer le premier ministre israélien comme étant à la tête d’un état oppresseur. La Sainte alliance allant du Front National au Parti Communiste (version ROUSSEL) sous les auspices de Macron pour dénoncer avant tout le HAMASS est un choix politique de mettre en arrière-plan la situation de 75 ans qui a engendré les faits du 7 octobre.
C’est le même débat initié par les pro-israélien depuis quelques années à savoir que l’antisionisme est la même chose (ou la porte d’entrée) que « l’antisémitisme ». Le sionisme est une thèse politique élaborée à la fin du XIX (le congrès fondateur est de 1897) qui pose comme principe que le peuple juif dispersé dans le monde a le droit de s’installer et de diriger la terre appelé PALESTINE. Cette idéologie est à l’origine de l’implantation d’un foyer juif dans cette zone et de la création de l’état d’Israël en 1948. Initialement la résolution des Nations Unies (prise sans aucune consultation des populations vivant sur place) créant cet état juif prévoyait un partage de cette zone en deux. Israël s’est créé et a décidé de tout contrôler en sachant des centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants de leurs terres, leurs maison, leur foyer.
Nombre de juif sont contre le sionisme.
On peut combattre cette idéologie et ses criminelles conséquences sans être pour autant antisémite, autrement dit raciste contre les juifs.
Mais le discours officiel de Tel Aviv à Washington en passant par Paris est que les faits du 7 octobre sont si abominables, aussi abominables que la shoah d’Hitler (6 millions de morts dont une grande partie dans des chambres à gaz) qu’on se doit de les dénoncer comme terroriste et reconnaitre le droit à Israël de se défendre. Cela a été le créneau occidental à savoir la dénonciation de l’horreur qui justifie le droit à agir et à se défendre d’Israël. C’est le sens de la déclaration occidentale du 10 octobre qui ne parle ni de peuple palestinien, ni de ses droits dont celui d’avoir un état.
En fait, l’Occident (et ceci est notable quand on lit la déclaration commune du 10 octobre) a considéré qu’Israël avait le droit non à la justice mais à la vengeance et c’est 3000 morts plus tard que l’Occident s’est rappelé très timidement qu’il y avait un droit de la guerre et un droit humanitaire. On est encore loin d’une prise en compte du droit des palestinien et du peuple palestinien.
Mais retournons au 7 octobre en tenTant de se poser quelques questions.
Le plus violent pour l’état sioniste dans les faits du 7 octobre, c’est qu’ils ont pu avoir lieu. Les dirigeants d’Israël ont créé une bulle où se trouve leur peuple leur assurant que leur sécurité est assurée par une armée puissante, des services secrets performants, des moyens humains considérables (murs, surveillance électronique, etc…) et une répression permanente et continue contre les palestinien (5000 prisonniers dont 20% sans procès en permanence, 7 à 10.000 arrestations par an, 100 à 500 morts par an, le droit à la torture, l’interdiction de pratiquer sa religion, etc….). Or le 7 octobre, c’est l’échec et donc l’effroi chez cette population qui se rend compte qu’on lui a menti.
Le choc est si violent que de nombreux observateurs s’interrogent sur ce manquement des services de sécurité israéliens. D’autant que les autorités du Caire ont indiqué avoir prévenu les services sionistes que quelque chose se préparaient. A se demander si ce gouvernement, le plus réactionnaire de l’histoire de ce pays avec une composant clairement raciste et fasciste (appelant à jeter les « arabes » hors des frontières sinon à la mer), n’a pas laisser faire pour éradiquer le mouvement palestinien « définitivement » (nous reviendrons sur ce terme ci-dessous).
La question d’une méconnaissance par les services israéliens se pose d’autant plus que la préparation par le HAMAS de l’attaque du 7 octobre n’a pu être que longue et importante. Mis à part les roquettes tirées depuis GAZA (ce qui est quasiment habituel sauf que cette fois il y en aurait eu pour plus de 4000 ce qui a saturé le « dôme du fer » dont Tsahal dit qu’il est infranchissable), il a fallu préparer au moins 1500 hommes (si on se fie aux chiffres israéliens, ce qui peut être une erreur !) à cette attaque par air, par mer et en véhicule pour arriver à franchir cette barrière de 6 mètres de haut bardée de matériel électronique et réputée infranchissable et surprendre les israéliens qui paressaient dans leur arrogance d’être supérieurs.
Et cette préparation s’est faite dans un espace fermé de 350 km2 (le tiers de la Martinique !) qui est une prison à ciel ouvert hyper surveillé par des drones, des satellites sans parler des « collaborateurs » se trouvant sur place. Il est évident qu’un telle préparation n’a pu se faire qu’avec un maximum de précaution et d’importantes complicités au sein de la population.
En tous les cas, fait unique depuis 2005 date du retrait des Israéliens de GAZA, le HAMAS a réussi à envoyer 1500 combattants en Israël. Ils sont allés attaquer Israël. Là peut se poser une question. Le HAMAS avait-il une légitimité à attaquer Israël. La réalité est que depuis 1948 l’état d’Israël est en guerre avec la Palestine et tous les cas avec les palestiniens. Même les accords d’Oslo de 1993 n’était pas un traité de Paix. Tenant compte de l’état de guerre, tenant compte du fait que le HAMAS est une organisation formée de palestiniens à qui Israël refuse toute possibilités, je dénie le droit à quelque juriste que ce soit de considérer que les militants du HAMAS n’avaient pas le droit d’attaquer Israël. Juridiquement oui et sur le plan militant, c’était même un devoir.
A ce stade observons que tous ces 1500 militants seraient morts selon Israël. C’est l’armée israélienne qui a déclaré avoir « retrouvé » (on peut apprécier l’humour de Tel Aviv) mille cinq hommes (est-ce vrai, on ne peut le vérifier. Même les corps n’ont pas été montré !) du HAMAS. Ils ont combattu et ont été tués. On peut penser qu’ils s’attendaient à cela sinon après leur incursion ils seraient retournés à GAZA. En effet, dans aucune configuration, ces 1500 combattants ne pouvaient vaincre une armée.
Rappelons quelques chiffres. Il y a un peu moins de 10 millions d’israéliens. Il y a une armée permanente d’un peu moins de 200.000 personnes avec près d’un demi-million de réservistes et encore un millions d’autres capables de rejoindre l’armée (En Israël, on cultive la notion du citoyen soldat toujours apte au combat) ! Sans parler que cette armée est super-équipée puisqu’elle reçoit chaque année des centaines de millions de matériel américain. Même dix fois plus, sans rien d’autres que des armes basiques, les combattants du HAMAS n’avaient aucune chance de battre cette importante armée. Une guerre certes mais complètement déséquilibrée.
Pour le reste, on est dans les interrogations.
Comme dit ci-dessous, il y a une question sur le nombre de militants du HAMAS ayant traversé le mur. Aucune enquête indépendante n’a permis de le déterminer. On en est à une simple affirmation de Tsahal qui a intérêt à ne pas dire la vérité dans un sens ou un autre.
Rapidement et tardivement les porte-paroles de Tsahal ont indiqué qu’au moins 300 militaires auraient été tués par les combattants du HAMAS. Est-ce vrai ? faux ? On ne sait pas. Là encore, Tsahal a des intérêt à mentir.
Ce qui reste certain, c’est que des combattants du HAMAS ont attaqué plusieurs postes militaires, y compris un QG, ceci expliquant une rupture dans la chaine de commandement de Tsahal et un retard à leur réaction.
Là encore, est-ce une action terroriste que des combattants du HAMAS attaquent des militaires israéliens. Tsahal serait donc la seule armée au monde qui aurait le droit de tuer des civils (près de 300 dans la Cisjordanie depuis le début de l’année) et ne devoir jamais être attaquée ?
Restent la question des civils. Les chiffres ont beaucoup évolué et aucun journaliste, même occidental, n’a pu expliquer cet étrange phénomène. On est passé de 700 à 900 puis 1100 puis 1200 et même après les évènements cela est monté à 1400 sans qu’on sache si on comprend les fameux militaires mentionnés ci-dessous.
Ce n’est pas tout.
Il nous est dit par la presse que ce qui s’est passé le 7 octobre est abominable, démontrant que les militants du HAMAS sont des « barbares », des « animaux » comme dirait le ministre de la défense d’Israël, M. l’être humain Yoav Gallant. Netanyahou a même déclaré avec le soutien du chancelier allemand qu’une telle barbarie n’avait pas existé depuis la shoah !!! On rappelle que la Shoah c’est 6 à 7 millions de morts dont une grande partie dans des fours à gaz. On voit ainsi que la propagande nous éloigne du rationnel car le 7 octobre n’a rien à voir avec cet holocauste.
On parle de personnes décapitées, de vielles femmes violées, d’enfants assassinés et démembrés. Rien de cela n’est en état documenté. Aucune enquête indépendante n’a été faite. Tel dirigeant occidental dit qu’on lui a montré des photos horribles. Les scènes de crime ont été transformées et manifestement saccagées par Tsahal et vont rester inexploitables.
Il est plausible que les militants du HAMAS ait tué des civils. Que ces derniers soient sans défense, possible même si en Israël, il est rare de trouver un citoyen non armés. Ce serait un ou des crimes de guerre nécessitant des enquêtes réelles et sérieuses. Ce ne serait pas pour autant une action terroriste de ce fait.
Quant au caractère « abominable », « barbare » et sans précédent, revenons au 16 septembre 1982 quand une milice chrétienne libanaise alliée de Tsahal qui occupait le Liban a massacré pendant deux jours des centaines de civils (l’estimation la plus proche serait 3500 mais on parle – du côté des sionistes- aussi de moins de 1000), femmes et enfants compris, désarmés dans la camp de réfugiés de Sabra et Chatila, situé près de Beyrouth. Les troupes israéliennes ont commis d’autres massacres qui n’ont jamais ébranlé la bonne conscience des dirigeants occidentaux.
L’attaque du HAMAS du 7 octobre est un acte de guerre et comme tous les actes de guerre il a son cortège de décès civils. Rappelons que le bilan de l’attaque américaine en Irak a entraîné près de 300000 morts.
Existe-t-il de bons morts, des morts odieuses tenant compte de son origine ethnique ?
En bref, l’opération du HAMAS est un acte de guerre et même s’il a eu des dérives, elles ne sont pas exceptionnelles dans l’histoire du conflit israélo-palestinien où encore aujourd’hui le nombre de femmes et d’enfants tués par l’armée israélienne et les colons juifs est largement supérieur à celui des malheureuses victimes de l’autre bord.
Il faut donc raison garder et ne pas céder à la propagande qui se déchaine.
Pour terminer, même la presse occidentale indique que les Israéliens seraient déchainés et ne pensent qu’à se venger. Pour les israéliens, le pari est de résoudre « définitivement » la question du HAMAS. Il faut rappeler que Israël a déjà par deux fois, en 2009 et 2014, pénétré à GAZA pour « détruire » le HAMAS. Les deux fois, ce fut des milliers de morts du côté palestiniens, quelques dizaines du coté de Tsahal et un retour à la case départ.
Israël ne pourra pas résoudre « définitivement » la question du HAMAS sauf à tuer les deux millions de palestiniens résidant à GAZA ou à les chasser une nouvelle fois de leur terre. La colère des Israéliens d’avoir été sortis de leur quiétude de vie par l’attaque du 7 octobre ne leur permet pas de comprendre qu’ils ne pourront jamais être tranquilles tant qu’ils nieront l’existence du peuple palestinien et son droit à avoir une terre et un état. La propagande occidentale d’une solidarité permanente envers et contre tous les autres droit renforce chez les israéliens le sentiments qu’en tuant le maximum de palestiniens ils vont résoudre « définitivement » leur problème. Or, leur sécurité dépend de leur obligation à reconnaitre le droit des Palestiniens. Sinon, ils ne seront jamais tranquilles.
Israël se sent fort car d’une part elle sait que l’Occident, dans sa mauvaise conscience, la soutiendra toujours et d’autre part elle détient l’arme atomique (sans que l’agence internationale de l’énergie atomique n’y trouve à redire) qui reste, pour elle, son dernier rempart.
Dix jours après le 7 octobre, Tsahal a déjà tué, en déversant plus de 6000 bombes et plus de 4000 tonnes d’explosifs, plus de 4000 gazaouis dont le tiers sont des enfants. En 2009, elle en avait tué 1330. En 2014, elle a arrêté le massacre sous la pression internationale après près de 2500 morts. Combien de morts faudra-t-il pour que cette fois Tsahal arrête le massacre. Car, alors qu’on débat sur l’entrée de l’aide humanitaire à GAZA, les avions israéliens continuent à bombarder et tuer et en Cisjordanie on continue à tuer des civiles (plus de 100 en moins de 10 jours !
L’Occident a donné le droit à Israël de massacrer des Palestiniens, civils ou non.
Pour apprécier la balance, les USA ont dit avoir attribué 100 millions de dollars pour l’aide humanitaire à GAZA. Dans le même temps, Biden réclame 15 milliards (150 fois plus !) d’aide en tous genre (sans l’aide américaine, l’économie israélienne se serait déjà effondrée) à Israël.
Le prétexte est encore une fois la défense de la démocratie. En Palestine vivent 10 millions d’israéliens dont 2 millions sont arabes et n’ont pas de droit sinon celui d’être discriminés. Il se trouvent aussi 6 millions de palestiniens (l’autre moitié est hors du pays) qui n’ont aucun droit pour l’état hébreu. Ainsi, la démocratie à l’occidental, c’est 8 millions de personnes qui privent de droit huit millions d’autres. A juste titre, on a parlé de politique d’apartheid. Israël n’a rien à voir avec la démocratie.
Nous sommes face à une nouveau défi contre l’humanité où l’Occident veut imposer sa hiérarchie des normes au contraire des droits des peuples et des droits des gens.
Il faut protester contre cette politique. Il faut soutenir le peuple palestinien quitte à encourir des poursuites d’une justice inéquitable.
C’est le prix de notre dignité d’êtres humains, pardon d’ « animaux ».
Le 20/10/23
R. CONSTANT
Avocat et militant
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