La fièvre électorale s'est déjà emparée des partis politiques martiniquais à l'approche des élections municipales de 2026.
Chacun y va de sa déclaration sur "la vie chère", de son inauguration de tel ou tel équipement collectif, voire de son coup d'éclat. Rien d'anormal à cela ! Même les Aligneurs de Prix sur la Métropole qui, en septembre dernier, avaient voué politiciens, syndicalistes, journalistes, intellectuels, artistes etc...aux gémonies se sont récemment mis de la partie. Or, personne, aucun de nos grands politologues-sociologues-psychologues-économistes médiatique n'a jamais soulevé un problème qui fréquemment fausse le résultat des élections municipales dans le communes de moins de 5.000 habitants c'est-à-dire la plupart d'entre elles. Ce problème est celui des procurations que nos politiques, surtout lorsqu'ils sont maires, s'en vont récolter auprès des Martiniquais émigrés dans l'Amère-patrie.
En effet, s'il s'agit d'une grosse commune, de plus de 10.000 habitants, récolter 200 ou 300 procurations "Là-bas" n'aura qu'une influence modeste sur l'issue du vote, mais s'il s'agit d'une petite commune, par exemple de 3.000 et quelques habitants, il en va tout autrement. C'est ce qui explique d'ailleurs que ce soit les maires de celles-ci qui entretiennent les liens les plus étroits avec leurs ex-administrés qui vivent désormais à Créteil, à Corbeil-Essonne, à Saint-Ouen ou à Paris même. C'est en leur sein qu'ils recueillent le plus de procurations possibles à la veille des élections. Or, cela pose un gros problème qui n'est jamais évoqué ou qui passe complètement inaperçu lequel problème a deux effets néfastes :
. fausser le résultat de nombre de scrutins municipaux comme déjà indiqué.
. empêcher nos compatriotes émigrés de peser sur la vie politique de l'endroit où ils vivent dans l'Hexagone.
Il ne s'agit pas ici de remettre en cause l'attachement de Antillais de France à leur lieu d'origine ni le désir de leurs enfants nés en France de vouloir s'approprier un part de la culture de leurs parents. IL NE S'AGIT PAS DE CELA DU TOUT. Il s'agit de comprendre pourquoi il n'y a aucune Rachida Dati, Naïma Moutchou, Malika Sorel ou Danièle Obono d'origine antillaise ni de Gérard Darmanin ou de Carlos Bilongo. Mais ne montons pas si haut, y a-t-il des maires d'origine antillaise à travers l'Hexagone ? Une seule à bien regarder ce qui est très peu. Trop peu quand on songe que les Antillais sont arrivés dans l'Hexagone par le biais du BUMIDOM, dans les années 1960, en même temps donc que les Africains et les Arabes mais sans les lourds handicaps de départ de ces derniers. Handicaps qui étaient les suivants : ils n'avaient pas la nationalité française ; ils devaient quémander une carte de séjour et étaient donc expulsables à tout moment ; ils ne parlaient guère le français : ils étaient pour la plupart musulmans ; ils exerçaient les tâches les plus rudes (éboueurs, manoeuvres, ouvriers du bâtiment etc.). Or, que constate-t-on ? Même si la grande masse des immigrés arabes et africains vit toujours dans des quartiers difficiles, nombre d'entre eux ont réussi à s'intégrer à la vie politique française et cela du simple conseiller municipal à député, sénateur, secrétaire d'état ou ministre.
Cela n'a jamais été le cas des immigrés antillais ni de leurs descendants.
Les seuls ministres, généralement nommés à l'Outremer (et pas à l'Agriculture, à l'Economie ou à la Culture), sont tous nés, ont été élevés et fait leur carrière politique soit en Guadeloupe (Bambuck, Micheaux-Chevry, Lurel, Pau-Langevin, Penchard, Flessel, Bénin) soit en Guyane (Bertrand, Taubira) soit à la Réunion (Bareigts) soit à Mayotte (Mohamed Solihi). ZERO ANTILLANOPOLITAIN et ZERO GUYANOPOLITAIN ! Et c'est là qu'on en revient à l'histoire des procurations. Au lieu d'inciter les Antillais de France à s'insérer dans la vie politique de la ville ou la région où ils vivent depuis dix ans, vingt ans, quarante ans pour certains, on leur fait miroiter ou espérer un improbable retour au pays. Or, une Rachida Dati n'a aucune envie de retourner au Maroc ni une Danièle Obono au Gabon. Mais l'immigré antillais, lui, rêve de retourner en Martinique ou en Guadeloupe et nos politiciens malhonnêtes ou hypocrites leur font croire que c'est possible. Résultat : la quasi-totalité d'entre eux passeront leur vie en France et ne reviendront qu'à l'âge de la retraite (s'ils ont réussi à mettre assez d'agent de côté pour s'acheter une petite maison ou un bout de terrain).
S'ils avaient un minimum d'honnêteté intellectuelle, nos politiciens-récolteurs de procurations électorales diraient la vérité à nos compatriotes immigrés à savoir que le taux de chômage chez nous est très élevé, que notre économie ou ce qui en tient lieu est faiblarde et que malheureusement l'éventualité d'un retour au pays relève de "l'espoir mâle-papaye". Il ne s'agit pas non plus de critiquer les initiatives visant, comme celle dénommée Alé-Viré, à permettre à certains de nos immigrés ou à leurs enfants de se réinstaller ou s'installer au pays. Elles sont tout à fait louables ! Mais elles se heurtent à une terrible réalité : quand elles favorisent la réinstallation de 10, 20 ou 30 personnes par an, il y en a...5.000 qui se voient obligés la même année de quitter la Martinique sans espoir de retour. Cela revient presque à "charroyer de l'eau dans un panier". Mais de ça, nos maires et aspirants-maires récolteurs de procurations s'en foutent ! Tout ce qui les intéresse c'est de récolter 200 ou 300 procurations de vote pour se maintenir au pouvoir ou réussir à se faire élire.
Quand vous passez la plus grande partie de votre vie dans un lieu, qu'il soit celui ou vous être né ou celui où vous avez fait l'essentiel de votre vie d'adulte et donc votre carrière professionnelle, il est indispensable que vous vous intéressiez de près à la vie politique du lieu en question, que vous militiez dans la branche locale d'un parti et que vous aspiriez à y exercer des fonctions électives. Ou alors, plus banalement, que vous votiez dans le lieu en question. Il n'est pas normal du tout que quelqu'un qui vit depuis quinze ou vint ans à Garge-les-Gonesses ou à Cergy continue à voter (par procuration) à Basse-Pointe, au Carbet ou au Marin. Ce n'est pas normal du tout ! Et c'est la principale raison pour laquelle nos immigrés ne comptent pas, à l'inverse de leurs alter ego africains et arabes, dans la vie politique française au sein de laquelle même des femmes voilées tiennent des bureaux de vote.
Juridiquement, il n'y a aucun moyen de mettre fin à ce qu'il faut bien appeler un trafic de procurations mais il est moralement ou éthiquement condamnable.
Il consiste à mentir à nos immigrés et à leurs descendants en leur faisant croire qu'ils pourront un jour regagner leur terre natale. Il sert surtout, ce trafic, à conforter le pouvoir de petits chefs tribaux qui, eux, se la coulent douce au soleil des Tropiques. Sinon, il semblerait qu'une caravane des Aligneurs de prix sillonne la "Métropole" en ce moment dans le but de récolter des procurations de vote alors que lorsqu' ils avaient lancé leur mouvement, ils n'avaient pas de mots assez durs envers nos élus (es). Si jamais cela s'avérait vrai, les Aligneurs se rangeraient par conséquent dans le sillage de nos élus-récolteurs de procurations !
NB. Le plus consternant dans tous cela c'est que nos élus (es) ne se rendent même pas compte que plus nos immigrés deviendront maires, députés, sénateurs, secrétaire d'état ou ministre en "Métropole", mieux ils seront à même de défendre la cause non seulement des Antillanopolitains mais aussi celle des Antillais vivant au pays.
...en créole est indispensable, même si ça paraît difficile puisque nous avons tous été "alphabét Lire la suite
...mon "boulon en moins" vous remercie.
Lire la suiteLes pays nègres (Afrique et Antilles) et la plupart des pays arabes étaient encore colonisés lors Lire la suite
...la barbarie "antisémite" des Nazis et pogromistes européens, dans leurs propos voire leurs act Lire la suite
...en tant qu'Antillais descendant d'esclaves déportés d'Afrique de la BARBARIE des des Européens Lire la suite