Nombre de mots, syntaxe, anecdotes, grammaire et orthographe… De nombreuses similitudes ont alerté cet enseignant qui n’en revient pas. Le phénomène de recours à cette intelligence artificielle pourrait être généralisé.
C’est un devoir maison dont les copies étaient beaucoup trop ressemblantes. Stéphane Bonvallet, professeur à la fac de Lyon (Rhône) a remarqué que la qualité des devoirs rendus par ses élèves de Master (Bac + 4 et + 5) a changé, rapportent nos confrères du Progrès.
En recoupant les similitudes dans la rédaction, les réponses, les anecdotes utilisées par les copies des élèves, il a pu démasquer une grande opération de triche puisque 50 % des copies étaient rédigées par l’intelligence artificielle ChatGPT. Si les copies n’étaient pas exactement identiques, 7 des 14 élèves de cet enseignant d’université en handicapologie se recoupaient. Ils devaient répondre au sujet : « Définir les grands traits de l’approche médicale du handicap en Europe ».
« Il ne s’agissait pas de copier-coller. Mais les copies étaient construites exactement de la même manière, raconte-t-il au Progrès. On y retrouvait les mêmes constructions grammaticales. Le raisonnement était mené dans le même ordre, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Enfin, elles étaient toutes illustrées par un exemple personnel, relatif à une grand-mère ou un grand-père… Il semblait donc évident que ces copies n’étaient pas normales ».
Le phénomène serait global
Après avoir écarté la thèse d’un plagiat d’un site Internet, Stéphane Bonvallet admet toutefois ne pas avoir « tout de suite compris de quoi il s’agit ». Il compte le même nombre de mots dans les réponses et aussi « très peu de fautes d’orthographe, très peu de fautes de grammaire, ce qui correspond peu à la réalité », glisse-t-il à France Inter.
Il a alors décidé de questionner l’une de ses élèves, dont le devoir rendu était suspect. L’embarras de son visage l’a poussé à tout confesser. « Elle m’a avoué que 50 % des élèves de la classe s’étaient servi de l’intelligence artificielle ChatGPT pour rédiger leur copie. Apparemment, ils s’étaient passé le mot sur les réseaux sociaux ».
Il dit être alors tombé des nues, « n’ayant jamais pensé cette intelligence artificielle capable d’être aussi performante (…) notamment en rédigeant un devoir qui méritait la note moyenne ». Ne trouvant pas de sanction évoquant cette possibilité dans le règlement de l’université, il a décidé de mettre la même note de 11,75 aux sept élèves concernés.
Il dit avoir averti la direction à qui il a remis les copies. Une « enquête » a été ouverte. « Cette pratique pose un véritable problème d’intégration des savoirs car les élèves n’ont plus besoin d’effectuer la moindre recherche pour composer », s’inquiète Stéphane Bonvallet. D’autant plus qu’après avoir échangé de cette nouvelle « triche » avec ses collègues, beaucoup l’ont assuré avoir à faire à des « copies louches » depuis plusieurs semaines. Les lycées seraient notamment les plus exposés. « Je ne sais pas comment cela va se régler. Mais il va falloir trouver rapidement une solution… », termine l’enseignant.
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