Les chrétiens orthodoxes représentent 40% des 115 millions d’habitants de l'Éthiopie. Or, fin janvier, des archevêques et évêques dissidents ont décidé de créer leur propre branche de l'Église dans la région Oromia, la plus grande et la plus peuplée du pays.
Le patriarche de l'Eglise orthodoxe éthiopienne Abune Mathias à Addis-Abeba le 20 janvier 2020. © AP
Les évêques et archevêques dissidents de la région Oromia réclamaient de longue date des services dans leur langue locale, ce que l’Église centrale avait toujours refusé. Mercredi, le pouvoir religieux central les a tous excommuniés. Le gouvernement, lui, a renvoyé les deux camps dos à dos.
Pour l’Église orthodoxe centrale, le gouvernement a interféré dans ses affaires. Son patriarche Abune Mathias reproche au Premier ministre d’avoir offert une forme de reconnaissance à ce qu'il appelle « un groupe illégitime ». Cette semaine, en Conseil des ministres, Abiy Ahmed, lui-même d’ethnie Oromo, avait invité les deux parties au dialogue, disant que chaque camp était « porteur de sa propre vérité ». Pour l’Église centrale, ou EOTC, les autorités mettent les deux branches au même niveau, et cela n’est pas acceptable.
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Protestation symbolique
L’EOTC a décidé de lancer une protestation symbolique. Elle a demandé aux croyants de s’habiller en noir pour les trois jours du jeûne de Ninive, la semaine prochaine, afin, dit-elle, « d’exprimer la persévérance dans la souffrance ». L’Église centrale accuse aussi le clergé rebelle d’occuper illégalement des lieux de culte. En effet, cette branche Oromo dissidente a commencé à envoyer ses 25 évêques dans les différents diocèses de la région.
Un nouveau défi lancé à l’EOTC, qui demande au gouvernement de prendre ses responsabilités en faisant appliquer sa suprématie institutionnelle.
Ce n’est pas la première montée de tension entre les religieux et le gouvernement. Leurs relations s’étaient déjà détériorées il y a deux ans avec le lancement de la guerre contre la région du Tigré, sachant que le patriarche Abune Mathias est lui-même Tigréen. Il avait accusé Abiy Ahmed de vouloir détruire la région.
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