Les réactions à l’attaque du HAMAS est significatif du terrible tropisme qui guide la situation internationale.
L’Occident (USA, UE et Australie) mais aussi l’Inde et l’Argentine ont qualifié et dénoncé l’attaque du HAMAS comme terroriste et déclaré que l’état d’Israël avait le droit de se défendre.
Quand on veut abattre un chien, on dit qu’il a la rage. Quand on veut refuser d’entendre une partie à un conflit, on dit qu’elle est terroriste. Ainsi, le débat est clos.
Peu importe que l’état sioniste viole les résolution de l’ONU depuis sa création. Peu importe qu’une politique de colonisation entrave toute possibilité d’avenir et de paix. Peu importe que les accords d’Oslo (trente ans déjà !) soient violés par Tel Aviv. Peu importe que les droits élémentaires à la vie et à la santé des palestiniens et des arabes palestiniens (20% de la population israélienne) soient niés. En Israël, un palestinien peut être détenu indéfiniment sans jugement par la seule volonté d’une armée meurtrière. En Israël, les juridictions couvrent la torture.
Fort justement, beaucoup d’organisations humanitaires parlent d’apartheid sans que cela ne déclenche aucune réaction chez les humaniste occidentaux ;
Peu importe que GAZA (340 km carrés, soit le tiers de la Martinique) avec ses deux millions d’habitants soit une prison à ciel ouvert soumis à un blocus sévère (y compris sur la nourriture, l’eau, l’électricité, entre autres) depuis 2007.
A l’aune de l’occident, tout cela est normal.
A la tête du gouvernement israélien, un premier ministre soupçonné de corruption mais grand ami des dirigeants occidentaux dont Hollande et Macron. Il a fait alliance avec des suprémacistes juifs racistes proclamant ouvertement qu’on doit expulser les arabes (car ils refusent de reconnaitre les palestiniens comme membres d’une nation) de ce qu’ils appelle la Judée et la Samarie.
Récemment, un débat est né en Israël car le nouveau gouvernement refuse à sa minorité le droit de contester au travers de la Cour Suprême.
Depuis l’instauration de ce gouvernement, des centaines de palestiniens, y compris des femmes et des enfants, ont été tués ou par des colons israéliens ou par leur armée et ceci dans le silence assourdissant des « démocrates » israéliens et des chancelleries occidentales.
Pour eux, la vie et le sang n’ont pas la même valeur selon qu’on soit israélien ou arabe.
Tout cela est donc normal.
Le HAMAS est terroriste.
L’histoire du HAMAS est la répétition de celle de BEN LADEN.
BEN LADEN a été créé, financé et armé par l’Occident pour combattre les soviétiques.
Le HAMAS a été initialement créée avec l’aide du MOSSAD (services de renseignements israéliens) pour diviser et affaiblir l’OLP.
Comme pour BEN LADEN, au fur à mesure du temps, le HAMAS a été un succès et a pris son autonomie.
Aujourd’hui encore, le HAMAS maintient la division du camp palestinien même s’il est vrai que le FATAH et les autres composantes de l’OLP ont perdu en soutien et en réactivité depuis la mort d’Abou AMAR, ARAFAT.
L’Occident accuse l’Iran de soutenir le HAMAS. En fait au vu et au su de tout le monde, y compris d’Israël, c’est le QATAR qui chaque mois verse au HAMAS 30 millions de dollars pour maintenir à flot la bande de gaza.
Le HAMAS est une organisation politico-militaire palestinienne.
La qualifier de « terroriste » est une option politique.
Mais la qualification de terroriste ne peut l’emporter du simple fait qu’il s’agit d’une organisation politique et militaire. Le terrorisme (au sens de terroriser une population, de tuer des civils, de retenir des otages, etc ….) est donc tolérable ou acceptable quand c’est un état qui mène cette politique que ce soit Israël vis-à-vis des palestinien ou de la Turquie vis-à-vis des Kurdes mais elle est intolérable quand c’est une organisation.
La qualification de terroriste est un moyen pour disqualifier et refuser tout dialogue sinon de priver celui qu’on désigne de tout droit.
Ainsi, pour justifier le blocus criminel, les USA qualifie CUBA de terroristes.
Si on peut contester ou ne pas être d’accord avec le fait de prendre des civils comme cibles ou comme otages, où est la différence avec les bombardements de civils à Gaza ou les fusillades de civils avec femme et enfants dans les camps de réfugiés par Tsahal, l’armée israélienne ou par les suprémacistes israéliens.
Là encore, selon qui on est, l’auteur du meurtre est un « terroriste » qu’il faut combattre ou un état qu’il faut respecter !
Ce qu’il faut aussi bien voir c’est que la dénonciation comme terroriste par l’Occident de l’attaque du HAMAS, c’est un blanc-seing pour le massacre qui va suivre.
Il est notable que les USA et l’UE ont clairement dit que l’attaque du HAMAS est terroriste pour rajouter que l’état d’Israël avait le droit de se défendre !
Pour l’Occident, le droit d’Israël se défendre, c’est tuer, massacrer l’autre, de l’ennemi, comme cela a déjà été maintes fois le cas, et en violation de toutes les règles juridiques du droit international ou du droit de la guerre.
Tout est et sera permis au gouvernement israélien.
L’accusation de terrorisme vise en fait à justifier l’injustifiable, ce que fait Israël depuis sa fondation en 1948.
Il reste quand même une chose.
Qu’on soit islamiste, musulman, chrétien ou autre, l’action de guerre du HAMAS du 7 octobre 2023 a rappelé au monde entier qu’il existe un peuple, le peuple palestinien, qui est privé de tout droit par un gouvernement raciste et extrémiste.
On peut traiter cette action de « terroriste ». On peut regretter les victimes et les morts.
Il reste qu’on ne pourra continuer à faire comme si cela n’existait pas.
Quoiqu’on puisse reprocher ou discuter de la ligne du HAMAS, son action remet au centre du jeu le sort du peuple palestinien, son avenir et son destin.
Ceci à un moment où nombre de pays arabes ne craignaient plus d’établir des relations diplomatiques et commerciales avec l’état d’Israël.
Il est fondamental que la politique raciste d’apartheid et de discrimination contre le peuple palestinien soit rappelée et martelée.
L’action du HAMAS ne va pas résoudre cette question mais permet de la remettre à l’ordre du jour.
Le peuple palestinien a le droit, comme tous les autres peuples opprimés, à résister avec les moyens qui lui restent.
Si l’on dit que la fin ne justifie pas les moyens, il reste aussi que face à la mort et à la disparition, la résistance n’a pas le luxe du choix des armes.
Comme le disait MANDELA, ce n’est pas l’opprimé qui choisit sa façon de se battre, c’est son oppresseur qui la lui impose.
L’Etat d’Israël a objectivement créé les conditions de cette attaque du HAMAS.
L’ensemble des observateurs savait que cette situation de négation des droits de refus de tout compromis ne pouvait rester indéfiniment.
Il importe peu que l’Occident soit une nouvelle fois aveugle et de mauvaise foi. Dans l’histoire récente de l’humanité, il n’a jamais été du côté de la justice et du droit.
Le peuple palestinien a le droit de se battre et de défendre sa survie.
Raphaël CONSTANT
Avocat et Militant
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