Ces partis politiques martiniquais soi-disant "souverainistes"

   Que les partis de la droite assimilationniste et du camp autonomiste reçoivent des subsides de l'Etat en récompense de leurs performances électorales, rien que de très normal. 

   Ce fut d'ailleurs le cas pendant des décennies s'agissant de la droite avant qu'elle ne soit presque balayée du paysage électoral puisque de nos jours, elle n'a aucun député ni sénateur et ne dirige que cinq ou six communes sur les 34 que compte la Martinique. Cela a été aussi le cas des autonomistes (PPM et alliés) jusqu'à tout récemment avant que le parti d'Aimé Césaire ne subisse une sécession qui aujourd'hui lui coûte financièrement beaucoup comme on peut le voir sur le camembert ci-après. Quand aux indépendantistes du MIM, ils ont également reçu leur part de subventions étatiques jusqu'à ce qu'eux aussi soient victimes d'une sécession qui a vu l'émergence d'un nouveau parti se proclamant "souverainiste". C'est ce dernier qui désormais rafle l'essentiel du gâteau.

   Tout cela est parfaitement normal puique nous sommes dans le système français.

   Mais ce parti ne va pas faire croire aux Martiniquais qu'il a besoin de 133.000 euros pour fonctionner, lui qui n'a aucune municipalité, aucun journal ni site-web à financer et ne compte que des parlementaires lesquels sont déjà rémunérés à hauteur de 7.000 euros par mois. Tout kouyon mò Twou-o-Djab pourrait-on dire en détournant un vieux dicton créole. C'est pourquoi, tenant compte de leurs déclarations et proclamations "souverainistes" à répétition, nous nous permettons de leur faire un modeste suggestion : reverser au moins la moitié de ces 133.00 euros à quelques-uns parmi la centaine de petits planteurs de canne à sucre qui sont actuellement en détresse, voire au bord de la faillite pour certains. Nous voulons parler de ceux qui livrent leur canne à l'usine du Galion laquelle les rémunère à la teneur en sucre (et non à la tonne comme les distilleries). Or, cette année, ladite teneur étant catastrophique, cela en grandes partie pour des raisons climatiques, ces petits planteurs auront travaillé à perte. Ce sont des familles entières qui se retrouvent dans la détresse.

   Suggestion plus précise : que nos "souverainistes" identifient au moins 10 des petits planteurs les plus en difficultés et leur versent à chacun l'équivalent de leur salaire mensuel de parlementaire. Ce serait certes une goutte d'eau mais ce serait mieux que rien. De toute façon, ce serait tout de même mieux que les 1.000 euros qu'une élue de la gauche autonomiste avait royalement versés, il y a quelques années de cela, à l'association des petits planteurs.

   Chiche ! 

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