Nouvelles scélératesses judiciaires à Hong-Kong

Marco Polo

Le pouvoir dictatorial pékinois renforce sa mainmise totalitaire sur la malheureuse Hong-Kong.Vous vous souvenez certainement que, rétrocédée par l’Angleterre en 1997 à la Chine continentale ,Hong-Kong avait gardé suite à des accords une autonomie judiciaire rendant possible un fonctionnement à l’occidentale. Tout ça est perdu,évaporé.....avec l’introduction de nouveaux types de délits inexistants jusqu’à lors et typiques des régimes  staliniens constitutionnellement répressifs: la “sédition” et “l’hostilité aux dirigeants” .Les contrevenants risquent dorénavant entre deux et sept ans de prison  . . Quelle différence avec l’Occident où tous peuvent dire en permanence le mal qu’ils pensent de Trump, Macron ,ou Méloni !

Il s'agit de la deuxième loi sur la Sécurité Nationale adoptée depuis la rétrocession et qui fait suite à une première évidemment imposée par le pouvoir totalitaire communiste en 2020 notamment après les manifestations violentes en faveur de la démocratie à Hongkong. La nouvelle loi nationale  prévoyant des peines de prison à perpétuité pour des infractions comme la trahison et l’insurrection complète donc la première loi sur la Sécurité Nationale imposée par Pékin en 2020. Sous cette loi scélérate, un Hongkongais avait  été emprisonné 14 mois  pour avoir publié des messages prétendument  «séditieux» sur les réseaux sociaux  .Sédition étant évidemment le qualificatif qu’on applique à tout acte  déplaisant aux despotes pékinois.

D’après ces salopards, cet homme « avait l'intention de conduire d'autres personnes à la haine et au mépris du gouvernement de Hong Kong et des forces de l'ordre, entraînant un clivage social et une division»,propos repris complaisamment par les médias aux ordres.   Deux autres Hongkongais de 27 et 29 ans ont été condamnés à 14 et 10 mois de prison, pour avoir porté un T-shirt avec l'inscription “Libérez Hong Kong, révolution de notre temps » ou inscrit des slogans tels qu’«Une nation autosuffisante, un Hong Kong indépendant. Ces salopards n’hésitent pas à déclarer cyniquement que “l'intention séditieuse doit être définie de manière large afin d'englober une myriade de situations”.Ce n’est pas tout : Un tribunal de Hongkong a aussi reconnu coupables de «sédition» deux anciens rédacteurs en chef du site d'information Stand News, ainsi que sa société éditrice .Ils étaient favorables au  mouvement prodémocratie de 2019.  « Je déclare les trois accusés coupables », a déclaré le juge évidemment soumis aux ordres politiques du Parti Unique. Dans cette dictature l’indépendance de la justice est une chimère.

Les autorités de Hongkong ont suggéré d'étendre aussi l’expression d’« intention séditieuse» à la désaffection à l'égard de la direction communiste, du système socialiste chinois et des appareils politiques chinois à Hongkong. Le texte énumère plusieurs catégories d'infractions en plus de celles punies par le texte de 2020 : la trahison, l'insurrection, l'espionnage et le vol de secrets d'État, le sabotage mettant en péril la sécurité nationale, la sédition et l’« interférence extérieure». Il a été adopté mardi à l'unanimité par le conseil législatif de hongkong (Legco), qui ne comprend pas de représentant de l'opposition. Le dirigeant de Hongkong, John Lee, ancien chef de la police, ce qui illustre superbement l’ADN typiquement répressif du régime a évoqué un « moment historique ». Selon lui , cette nouvelle législation était nécessaire pour prévenir, d'interdire et de punir efficacement les activités d'espionnage, les complots et les pièges mis en place par les services de renseignement étrangers, l'infiltration et le sabotage menés par des forces hostiles”. Selon lui, elle permettra également de « prévenir la violence en noir », a-t-il dit, en référence aux manifestations prodémocratie de 2019. John Lee est désormais habilité à créer de nouvelles infractions passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à sept ans de prison. Même certaines infractions commises en dehors de Hongkong relèveront de sa compétence. Le ministre de la Sécurité peut imposer des mesures punitives aux militants qui se trouvent à l'étranger, y compris l'annulation de leurs passeports. Les pouvoirs de la police ont également été étendus pour permettre de détenir des personnes jusqu'à 16 jours sans inculpation - contre 48 heures actuellement - et d'empêcher un suspect de rencontrer des avocats et de communiquer avec d'autres personnes.

 

. Alors que lors de la rétrocession de 1997, Hongkong s'était vu garantir certaines libertés, ainsi qu'une autonomie judiciaire et législative pour 50 ans , le nouveau texte met fin à une grande partie ces garanties juridiques.  Il s’aligne désormais sur la législation de la Chine continentale. Plusieurs pays occidentaux, se sont dits alarmés par cette nouvelle loi. Des manifestations contre elle sont attendues notamment en Australie, au Canada, en Grande-Bretagne et à Taiwan.

Connexion utilisateur

Dans la même rubrique

Commentaires récents