Le Racisme en Martinique : une latence conflictuelle qui pourrait s’amplifier

Yves-Léopold Monthieux

Les événements qui agitent en ce moment la Martinique conduisent votre serviteur à republier un récapitulatif en forme de brefs résumés de chroniques sur le racisme parues pendant près de 20 ans. Celles-ci ont été reprises dans leur intégralité dans son ouvrage EN FINIR AVEC LES BLESSURES DE LA PEAU, 2023, vendu en librairie (12 octobre 2024).

Ainsi, dès ses premiers écrits sur le sujet, il a compris que la Martinique évoluait tranquillement vers une collectivité racialiste. Plus que tout autre pays, sa littérature croûle sous le vocabulaire racialiste. Après « Négritude », « nègreries », « peau noire et masques blancs », « métissage » et autres sous-déclinaisons, il est désormais question de « noirisme », « békéisme », « mulâtrisme », « africanisme », « afro-caribéens » ….

En 2010, il écrivait : « Je ne suis pas surpris par le cours que prennent aujourd’hui les choses, sauf en ce qui concerne leur rapidité et leur ampleur. Notre rapport au racial est certainement le fait sociétal le plus important apparu au cours du mouvement social de février 2009. Nous en sommes tous responsables : noirs, blancs, indiens, chabins, mulâtres, intellectuels, médias, riches, pauvres, religieux, profanes, élus... ». « Dix ans plus tard, je n’ai plus grand-chose à ajouter à la vingtaine d’articles parus sur le sujet » (Antilla, France-Antilles, Politiques publiques, Montraykréyol et Martinin’art novembre 2019).

Il est difficile de croire que cette distinction martiniquaise ait pu se manifester sans la force des idées émises par Césaire, Fanon, Glissant et leurs épigones. Plus généralement, dire que leur œuvre a été déterminante dans la reconsidération des rapports Nord-Sud est un raccourci emprunté des observateurs éclairés.

Fort-de-France, le 16 octobre 2024.

Yves-Léopold Monthieux

 

1 – L’allégorie du petit oiseau de Martin Luther King – Lutter contre le racisme en parlant du racisme (2007)« Il est difficile de s’exonérer de tout racisme… Martin L. King n’a jamais manifesté cette certitude. Il a comparé ce mal à un petit oiseau que chacun porte en soi et qui lui monte parfois à la tête. L’important, enseignait-il, est d’éviter qu’il n’y fasse son nid. Comment mieux dire que celui qui a dû combattre cette peste au prix de sa vie ne se sentait pas à l’abri de la funeste pulsion ».

2 – La France légale et la France réelle (1999). « Se dire contre le Front national est souvent la seule démarche antiraciste de nombreux individus. Ce parti-pris ostensible ne dure souvent que le temps de sa proclamation. Ainsi le battage médiatique des artistes dans leur combat en faveur des immigrés n’a jamais favorisé l’insertion des comédiens de couleur dans le monde du théâtre, du cinéma ou de l’audiovisuel ».

3 – Le racisme par complaisance ou condescendance (2002). « Tantôt nous sommes les êtres les plus intelligents, et nous faisons la leçon à la terre entière, tantôt nous sommes pris la main dans le sac, et c’est la faute aux autres. Notre génie nous appartient, mais nos turpitudes sont d’abord celles des autres ».

4 - La tentation communautariste (2006). « S’appuyant sur l’incident (la profanation d’un lieu de culte à Basse-Pointe) et les interprétations auxquelles il avait pu donner lieu, le professeur affirme qu’il n’existe pas de communautarisme en Martinique. Selon lui, le communautarisme ne peut être justifié ni par la couleur de la peau ni par la confession. Il évoque, sans utiliser le mot, l’idée d’un large métissage qui permet, par exemple, à un non-indien de pratiquer les rites du culte indou. (…) Selon lui, à travers les couleurs et les confessions métissées, un vocable prévaut pour désigner les Martiniquais. C’est tout simplement le mot « martiniquais ».

5 - « Sale Blanche, casse-toi de là » : le racisme … est dans la maison ! (2006). « Les réactions parues dans la presse s’inquiètent de l’inefficacité de la justice. Manifestants et victimes se rejoindraient, les uns pour dire que la justice ne joue pas son rôle de protection du patrimoine commun, les autres, qu’elle n’assure pas la protection des biens et des personnes. (…). Les manifestants de Désert (Ste Luce) auraient pu saisir les élus d’un problème qui relève incontestablement de la politique : l’occupation des sols ».

6 – Blessures de la couleur de peau : tolérance zéro (2007). « T D (journaliste) veut atténuer le différend qui oppose deux élus du département. Il a raison. (…) Mais il a tort de penser qu’on peut tolérer le propos racial comme faisant partie de nos innocentes habitudes. S’il s’agit d’habitudes, …il faut en changer, il convient de les combattre. Ceux qui reçoivent à la figure des allusions se référant à la couleur de la peau ne les acceptent jamais. Même s’ils se taisent, ou disent le contraire. (NB. Son collègue sera condamné plus tard par la justice pour des laits similaires) …J’en ai été convaincu le jour où, sous les drapeaux, un jeune professeur guadeloupéen me rabrouait gentiment. Chez nous on ne dit pas « coolie », c’est péjoratif, m’avisait-il, nous disons « indien ». J’ai retenu la leçon, non pas tant par ralliement à la remarque que pour la souffrance qui y sous-tendait chez mon interlocuteur. Depuis, il m’est difficile de prononcer le mot coolie qui est pourtant d’usage courant en Martinique

7 – Le retour du bestiaire colonialiste (2007). « La parole a pris chez nous des libertés qui semblent avoir comme but de tester la solidité de la démocratie. L’analyse faite par un intellectuel du faciès du journaliste-écrivain (le même qui tolère les quolibets racistes et qui aurait eu le tort d’être membre de « Tous Créoles) paraît tendre vers cet objectif. (…) A lui seul, le membre de phrase suivant vaut tous les discours : « avec son crâne fuyant vers le haut comme la tête du mulet quand il désire se faire cheval… ». Ignoble ! Je ne crois pas avoir lu une description plus vile de l’être martiniquais par lui-même (…) Bref, ce bestiaire est utilisé, … pour valoriser une ethnie, le Noir martiniquais, dont la pureté (…) ne peut être qu’une représentation psychologique ou une construction psychanalytique ».

8 – A quand une autorité morale martiniquaise ? (2007) (Cet article sera prochainement republié) « Est-ce la solution qu’au racisme anti-noir on réponde par un racisme anti-blanc ? Bien sûr que non. En effet, deux racismes opposés ne s’annulent pas, ils s’ajoutent et se nourrissent l’un l’autre. On peut craindre que nous ne soyons, en effet, en train d’écrire la future société martiniquaise. (…) Il est inquiétant qu’aucune autorité morale supérieure politique, intellectuelle ou même religieuse ne s’élève contre ce penchant dangereux qui s’installe ».

9 – La Martinique ne doit pas basculer dans le racial (2008). « Tout se passe comme si l’indépendance était en vue et que ses promoteurs s’affairaient, en guise de paquet cadeau au peuple, à leur préparer une querelle raciale. On voudrait faire de la Martinique une petite Palestine qu’on ne s’y prendrait pas autrement. (…) Les adeptes de la négritude combattent la fille naturelle de celle-ci, la créolité ».

10 - « Une latence conflictuelle qui pourrait s'amplifier » (2008). « L’année 2008 commence avec les événements du Kenya qui font craindre un nouveau génocide. La situation a conduit deux internautes à échanger sur le sujet, ce 3 janvier 2008.  (Bondamanjak, les prénoms sont fictifs) ...

Yoan : Ce n'est pas propre aux Africains. En cas de scenario similaire en Martinique, il se passera quoi ?

Yannick : En majorité, en Martinique les jeunes sont instruits et suivent leur scolarité, et n'ont pas le temps de s'arrêter sur des conflits ethniques entre habitants (ex : du nord contre le sud) on est loin du massacre mettant en cause la couleur, ou le clan politique.

Yoan : Les Kényans ne sont pas instruits et ne vont pas à l'école... c'est ça ? Le simple fait de parler de nord-sud ou de couleur ou de politique montre bien une latence conflictuelle dans ton esprit, qui pourrait s'amplifier. 

Yannick : En Martinique, il y a très longtemps (depuis l'esclavage) que nous avons compris que nous étions tous sur une île et en majorité de la même couleur et c'est ensemble que nous devons régler nos problèmes sous couvert d'une institution politique. »

Yoan : Que c'est beau ! »

11 – Obama et l’émancipation des Noirs (2008). « La probabilité que Barack Obama devienne le président des USA suscite l’adhésion des Français. (…) Mais on est loin de la réalité française qui a connu un recul par rapport à l’époque de Gaston Monnerville, président du Sénat et second personnage de l’Etat pendant 20 ans. (…) Les USA sont un pays jeune. Leurs coutumes ne se sont pas solidifiées au point de vaincre leur pragmatisme. Leur conception de l’esclavage avait été essentiellement utilitaire. (…) En revanche, vieux pays de culture, la France est imprégnée des courants historiques et de pensée, nés des périodes coloniales et au-delà. Sa culture est la sédimentation d’apports multiséculaires. Ainsi, la volonté officielle et intellectuelle française d’en sortir se heurte, à la fois, à des préjugés enfouis … »

12 – Du Noir vraiment noir au Noir tout à fait blanc (2008). (…) « Quand il s’agit de militer contre le racisme, il convient de se rapprocher de la conception de Mandela qui consiste à ne pas succomber à la tentation revancharde d’un racisme à rebours qui ferait supporter aux autres les pratiques qu’on a soi-même déplorées. (…) Cette exigence morale s’est retrouvée chez des abolitionnistes américains du 19ème siècle, dont le Noir Charles Lenox Remond, qui se sont mis en opposition à une tendance qui avait commencé dans certains Etats du Sud ». Ainsi le racisme au quotidien est bien moins celui du Blanc au Noir, que du Mulâtre au Chabin, du Chabin au Câpre, du Câpre à l’Indien et de Tous au Noir. Cependant le Noir de couleur noire n’entend pas de la même oreille que les autres l’affirmation « nous sommes tous des nègres » lorsqu’il sait que dans la réalité quotidienne, dans quelque milieu qu’il se trouve, il se sait au bas de l’échelle des Noirs d’appartenance.

14 – Le Tout Africain doit-il se substituer au Tout Gaulois ? (2010). Le discours identitaire martiniquais qui s’insinue dans tous les méandres de notre société est une démarche récriminatrice qui s’inscrit en rejet de l’identité française. Il s’agit d’une « identité contre » qui prend sa source dans ce fameux « nos ancêtres les Gaulois » inscrit dans les livres d’histoire jusque dans les années cinquante. Cette action en opposition identitaire peut se résumer par une phrase : « nous ne sommes pas Français ». Opposition est bien le mot puisque la préférence identitaire africaine nous est désormais imposée ; il convient d’affirmer que nous sommes tous issus d’ancêtres africains. On est passé d’une outrance à une autre : au tout Gaulois s’est substitué le tout Africain.

15 – Le racisme quotidien de proximité (2011)«La question qu’a posée la journaliste de RFO ce mardi à la Présidente du Conseil général n’appelait pas une réponse facile. (…) « Lorsque j’ai entendu cette dame passer carrément à côté de la question qui lui avait été posée (le mot « élégante » n’ayant trait qu’à la beauté du geste – elle venait d’écarter une collaboratrice), j’ai oublié la personnalité qu’elle était devenue pour ne retenir que la personne qu’inconsciemment elle nous a invités à considérer (…) Je veux parler de la souffrance qui traverse la société martiniquaise qu’on pourrait qualifier de « racisme domestique ». Que vient ici chercher le mot racisme, me direz-vous, alors que cette responsable nous dit seulement : « je n’ai jamais été élégante et je resterai dans ma nature » ?

16 – L’effet boomerang de la colonisation : Le bal des faux-culs (2011)La capacité des hommes à tomber des nues semble inépuisable. La presse avait paru ahurie d’apprendre l’usage de la drogue dans le sport, elle est aujourd’hui surprise d’y découvrir l’existence du racisme. Pourtant, il est peu de secteurs d’activité où en grattant un peu on ne retrouve des pratiques douteuses ou des faits de racisme. Seul Pape Diouf, l’ancien président de l’Olympique de Marseille, ose affirmer d’emblée qu’il n’est pas surpris par les révélations de Médiapart. (…) Il faut être terriblement naïf pour imaginer que la présence en nombre de Noirs en Equipe de France ait pu ne pas susciter d’interrogations.

17 – L’icône Mahatma Ghandi va-t-elle trébucher ? (2016) « Comme quoi, nul n’est complètement « pur » et « clair » dans les référencements historico-raciales… ». C’est par cette phrase qu’Antilla termine l’introduction de l’article parue au numéro 1737, « Gandhi, précurseur de l’apartheid ? ». A l’affirmation interrogative qui pourrait être mienne, j’ajouterai, comme Martin Luther King (cité plus haut), que tout homme a en lui un raciste qui sommeille. Valeur refuge au lendemain des deux guerres mondiales et au temps de la guerre froide, la stature de Ghandi a servi de modèle au monde entier pendant près d’un siècle. Pourtant aucune des révélations qui viennent écorner la réputation de l’homme illustre n’était inconnue. (…) 

Récapitulatif paru le 30 novembre 2019

Commentaires

Le "sale blanc" et la "sale négresse à blanc"

Karl

18/10/2024 - 10:56

C'est par ces mots que le dimanche 8 septembre 2024, mon épouse et moi avons été agressés et menacés par une poignée d'individus, hommes et femmes, certains masqués et gantés, (il paraitrait que ce sont les recommandations de leurs avocats!), alors que nous circulions le long de la voirie communale dite, "Chemin des digues" qui longe le centre commercial Génipa, alors fermé.
Rétroviseur gauche arraché, mon épouse aspergé d'un liquide chaud dans l'habitacle, je me suis arrêté et sortant de mon véhicule, j'ai vu se précipiter vers moi 4 ou 5 jeunes hommes agressifs, m'apostrophant :"ki sa! ki sa", sans doute surpris par mon audace et s'attendant à ce que je détale, sans demander mon reste. J'ai aussi vu une jeune femme me filmer ostensiblement avec son téléphone portable!

Au qualificatif de "sale blanc" pour moi et de "sale négresse à blanc" pour mon épouse, j'ai répondu comme je pouvais ou plus exactement comme je le sentais : "landjet ...", "zot sé dé lach", " zot seré dèyè an mask", "bat mwen pis zot fo, zot a plisiè"!!!
Sans éprouver un quelconque sentiment de peur, je m'attendais tout de même à être roué de coups mais une bonne étoile veillait sur ma témérité. J'ai cependant su immédiatement que de tels comportements étaient indignes de "personnes pacifiques" et totalement étrangères à l'idée que je pouvais me faire des idéaux de justice, d'équité et d'humanité auxquels j'adhère depuis 55 ans.
Dans les heures et les jours qui ont suivi, des dizaines de vidéos sur tik tok notamment, montrant quelques images de la scène où mes agresseurs étaient vus de dos, et en substituant à la bande son originale, une voix en off, racontant et commentant la scène, sans jamais faire référence aux insultes racistes et agressives proférées. Cette falsification de la vérité accompagne toujours l'intimidation et la violence. Un commentateur a même suggéré, toujours sur tik tok, qu'en relevant la plaque minéralogique de mon véhicule, il serait aisé de re rendre à mon domicile et là "boudoumm", "on pourrait me régler mon compte"!

C'est dire que le récapitulatif réalisé par Yves Léopold Monthieux ne me surprend donc pas et je partage l'intégralité de son contenu. Une telle opiniâtreté pour dénoncer l'inacceptable est salutaire. Mais Dieu qu'il est esseulé!
C'est ainsi qu'apparaissent les dictatures les plus féroces et les plus sanguinaires, du fait le plus souvent de l'indifférence et de la lâcheté des élites intellectuelles, politiques, admiratives, économiques, religieuses r....

Martin Niemöller, pasteur luthérien allemand, était anti-communiste et a initialement soutenu l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler. Il se désillusionne et finit par diriger un groupe de religieux opposants au régime. En 1937, il est arrêté, jeté dans un camp de concentration, d'où il sort en 1945.
Le propos suivant, écrit en 1946, dénonce les dangers de l'apathie politique :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. ».

Cela nous pend au nez en Martinique!

FERME-LA, MEC !

Albè

18/10/2024 - 11:36

Tant que la France hexagonale ne décidera pas que la boite de cassoulet sera vendue exactement au même prix chez elle et chez nous, à Mada, tu risqueras de te faire casser la gueule. Tu fais quoi pour que cette égalité républicaine soit instaurée ?

reponse à Albè

Mouche là

18/10/2024 - 18:52

Cette personne témoigne d’une agression raciste qu’elle a subit elle et sa femme et votre seule réponse est le prix d’une boite de Cassoulet ?
Est ce que vous vous rendez au moins compte du ridicule de votre réponse ?
Vous n'avez jamais été agressé pour tenir de tels propos....

Je vais utiliser votre argumentaire de la boite de cassoulet.
En Martinique « les affamés » achètent et mangent du Cassoulet et aussi de la Choucroute.
Prenons l’exemple de ces 3 spécialités martiniquaises suivantes :
1. Le Colombo de Poulet
2. Le Lambi Grillé
3. Le Matété de Crabe
Pourquoi n’existent elles pas en Conserve comme pour le cassoulet.
Pourquoi la Martinique n’exporte pas ces produits sous forme de conserve vers la France ?

Je vais apporter un premier élément de réponse en relatant une conversation que j’ai eu avec un membre de ma famille hier soir.
-Moi : Pourquoi durant toutes ces années aucun Martiniquais n’a fait une société alimentaire pour concurrencer l’hégémonie des békés ( J’ai fait le naif exprès connaissant pertinemment sa réponse de complotiste) .

- Lui :Ah mais les békés ont tout l’argent on ne peut rien faire.

-Moi : Mais si un Martiniquais fait une petite paillote demande aux agriculteurs de venir vendre chez lui moyennant une petite commission. Sur les 390 000 habitants si 200 000 personnes ( par solidarité) viennent chez lui tous les mois les békés ne POURRONT rien faire . Ils ne pourront pas installer des barricades devant la paillote pour empêcher aux gens de passer.

Lui ………………………….

Moi : (je relance pour l’achever) : Les Hindous ont fait une révolution sans violence. Ils ont juste décidé de ne plus aller chez les commerçants Britanniques qui ont tous fait faillites. Ils ont acheté uniquement chez leurs compatriotes. Pourquoi pas nous ?

Lui……………………...

Moi : Donc pourquoi aucun Martiniquais n’a lancé un tel projet ?
Lui : ...........

Voilà la Mentalité complotiste de nos compatriotes. Pour cacher sa fainéantise et son manque d’ambition notoire le Martiniquais se cache derrière le fantasme du béké tout puissant.
C'est normal de se cacher derrière un fanstame aussi ridicule quand on a besoin d’aller voir le Carnaval, Tour cyclistes, Tour des yoles, Mercury Beach, Bakka festival, Chanté nwel, Parade Carnaval , Zouks , Grillades, Soirées champagnes...etc… Vous comprenez avec toutes ces activités nos compatriotes n'ont a pas le temps.

Pour finir …...Ceux qui ont agressé ce couple ce sont les mêmes têtes à locks qui pourrissent la vie des gens en Martinique. Des jeunes avec un style jamaïcains qui n’ont rien foutu durant leur scolarité et qui en veulent à la terre entière à croire que ce sont les autres responsables de leurs échecs.

Ils n’ont qu’une envie, la Martinique soit indépendante pour instaurer un climat de VIOLENCE de DROGUE et de RACKET. Ces gens n’aiment pas l’autorité car l’autorité permet a tout le monde de s’exprimer librement sans intimidation. Hors ils veulent imposer leur point de vue avec fusil, coutelas car la pensée la réflexion et la nuance ils ne savent pas faire. Ce sont juste des branches mortes de l’évolution humaine.

Albè j’espère pour vous qu'un MEMBRE de votre famille ne se fera pas agresser.

PS: Message à celui qui se reconnaitra: Après avoir apporté mon soutien à l'Arménie JE CROIS que mon compte a été supprimé âpres 15 ans de bon service.

TETE A LOCKS

Albè

19/10/2024 - 02:18

...qui pourissent la vie des Martiniquais, écrivez-vous. Vous vous rendez compte de votre mépris envers la jeunesse prolétaire martiniquaise. Tous ceux et toutes celles qui n'ont pas eu papa et maman fonctionnaires, médecins, avocats, pharmaciens, dentistes ou chef d'entreprises. Tous celles et tous ceux qui vivent non pas dans des maisons mais dans des HLM aux appartements exigus, le plus souvent avec des mères célibataires. Toutes celles et tous ceux qui n'avaient personne à la maison pour les aider au plan scolaire. Vous êtes tout simplement odieux ! Quant à votre leçon d'économie ou de marketing (allez savoir !), elle est tellement risible que cela ne vaut pas la peine de la commenter.

@Albè

Mouche là

19/10/2024 - 08:42

Me concernant :
-Mon père Ouvrier en Usine et "djobeur le samedi"
-Ma mère : Femme de ménage ensuite mère au foyer pour nous élever mes frère ma sœur et moi.
J'allais au collège et au lycée en AUTOSTOP mes parents n'avaient pas les moyens pour un abonnement en BUS. Je mangeais des sandwichs tous les midis car la cantine trop chère.
Mes parents n'ayant pas fait d’études ne pouvaient pas m'aider pour les devoir.
Des toilettes au début nous n'avions pas ! Mon père avait fait un petite maisonnette dédie avec pots de chambre etc... ;
OK...!
Vous voyez encore une fois c'est le FANTASME de celui qui critique c'est parce qu'il avait une belle vie. Encore une fois au lieu de vous remettre en question vous allez vers la facilité intellectuelle... le Ouin ouin ..les pleurnicheries. OUi ouin tu critiques parce que tu avais une belle vie.
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Analysons votre texte :
==le plus souvent avec des mères célibataires. Toutes celles et tous ceux qui n'avaient personne à la maison pour les aider au plan scolaire. ==
-C'est la faute à qui ? Les békès ? LA faute aux blancs ? Hein...?
C'est la faute à notre mentalité de Martiniquais Coq de bassecour et semer des enfants partout et à ne pas regarder derrière ?

==Quant à votre leçon d'économie ou de marketing (allez savoir !), elle est tellement risible que cela ne vaut pas la peine de la commenter.===
Apportez moi la preuve qu'elle est risible ?

@ Vous tous
Vous voyez notre mentalité de Martiniquais ? Jamais de remise en question ! Toujours la faute de l'autre ... Jamais les martiniquais ne remettront en cause leur capacité à toujours s'amuser toujours danser ....! Jamais ils n'admettront leur manque d'ambition dans la vie. C'est toujours l'autre le méchant..... Toujours on ferme la porte aux noirs ..toujours... les mêmes pleurnicheries.

KAKTUS : Je n'ai plus de compte il a été supprimé après mon message disant de soutenir l'Arménie. :-).

AH OUI ?

Albè

19/10/2024 - 10:26

Et les 55 pères et mères de famille qui travaillent à l'hôtel Batelière et qui sont désormais à la rue, ça ne vous fait ni chaud ni froid, je suppose.

@ albè

Mouche là

19/10/2024 - 11:39

Allez sur le quotidien locale appartenant à un milliardaire ami du président et vous allez trouver mes commentaires concernant cette affaire.
Attendez ne bougez pas je vais les poster ici directement et vous pourrez contrôler et voir qu'il n'y a pas de trucage de ma part.
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Chronologie
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Article du jeudi 17 octobre 2024
Titre : Batelière : des soutiens confirmés pour la Scop
Mon commentaire

mouche corbillard il y a 2 jours
Voilà voilà un article qui me plait. *Voilà les réactions que j'attends de nos compatriotes. -
-L’entreprise coule..Ok pas grave nous croyons en notre potentiel..Nous croyons en ce projet... Reprenons cette entreprise.
Voilà c'est ça être MARTINIQUAIS pour moi.
Pas comme ceux qui pleurnichent COLONISATION et ESCLAVAGE 460 jours et demi par An.
Je souhaite de tout cœur que votre projet fonctionne et même si cela ne fonctionne pas AU MOINS VOUS AVEZ ESSAYE.
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Article du vendredi 18 octobre 2024
Titre : Hôtel Batelière : l'offre de Scop des employés non retenue, Karukéra-Cogit l'emporte
mon commentaire

mouche corbillard il y a 19 heures
l'offre de Scop des employés rejetée

Voilà quelque chose qui est vraiment pas cool ! Pourrait-on savoir pourquoi la SCOP a été rejetée ?
La peur que ces SALARIES réussissent et que cela donne des ENVIES a d'autres de reprendre leurs boites quand elles COULENT ?
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Vous voyez bien qu'étant un grand critique de mes compatriotes je sais reconnaitre quand les choses sont biens. Et ces deux commentaires sont vérifiables sur le F.A
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Maintenant je vais vous répondre :
Vous vivez de frustrations et de fantasmes
Premier échange : quelqu'un subit une agression raciste vous lui dites "ferme là" et en lui parlant de boite de cassoulet. Je vous démontre par A+B comment votre commentaire est ridicule...
Deuxième échange: vous me parlez de ma vie. Sans même me connaitre vous déduisez que je suis enfant de fonctionnaire etc.. . Je vous raconte mon passé et que je ne suis pas un enfant de riche donc c'est pourquoi je critique mes sompatriotes.

Au lieu de vous remettre en question vous BASCULEZ sur autre chose qui n'a aucun rapport en me parlant des salaries de Batelière.

Maintenant que je vous ai apporté les preuves ( vérifiables sur F.A ) de mon soutien à ses salariés. Vous allez me parler de quoi ?
Des traces de freins que l'on trouve dans les slips sales du Papes au Vatican ?

@ vous tous vous avez un parfait exemple du Martiniquais qui ne se remet JAMAIS, JAMAIS mais jamais en question. Il va continuer dans sa bêtise s'enfoncer encore et encore car c'est toujours la faute de l'autre c'est l'autre le méchant et responsable de ses malheurs.

Karl, à votre avis, ce qui vous est arrivé...

Frédéric C.

19/10/2024 - 16:38

...est-ce que ça aurait pu se produire aussi "facilement" voici 30 ou 40 ans? J’ai des doutes, mais vous êtes mieux placé que moi pour l’évaluer. Car enfin, même si vous avez, apparemment, un phénotype plutôt "caucasien", "leucoderme", bref! plutôt Blanc, en vous voyant en mouvement et même sans vous entendre parler, on "sent" que vous êtes un MARTINIQUAIS. Cela relève du "feeling" le plus basique, le plus souvent on se reconnaît entre nous... Je vous crois quand vous narrez l’incident survenu à votre épouse et vous. Je ne souscris pas à tout ce qu’écrit ici YLM: pour des raisons historiques, le rapport à la couleur de peau a toujours un peu brouillé les rapports humains, et on ne peut pas rayer d’un trait de plume 3 ou 4 siècles de situation coloniale, dont 2 d’oppression esclavagiste négrophobe et totalitaire... Mais là ça va très loin quand même ! Est-ce qu’à votre sens la montée dans une partie de l’opinion Mquaise du magma idéologique "négrisme* + afrocentrisme + panafricanisme à ́la sauce KémiSéba" a pu jouer un rôle dans la montée du sentiment "anti-Blanc" en Mque? La relative bienveillance de certains courants politiques à l’égard de cette mouvance obscurantiste n’y est-elle pas pour quelque chose ?.../Je ne suis pas tellement surpris que vos agresseurs aient "reculé" quand vous êtes sorti du véhicule : ils devaient s’attendre à ce que vous vous terriez et partiez lâchement. Pas très courageux, ces gars-là. C’est parfois comme ça: une meute de chiens s’attaquent à ce qu’ils croient être un agneau fragile, mais quand le présumé "agneau" fait face ils perdent pied. J’ai vécu cela aussi. Beati pauperes spiritu, et fluctuat nec vergetur!/Au-delà de cet "incident" hélas révélateur, je crains que la Mque devienne du fait du poids de ce magma idéologique négriste, l’objet de forces centrifugeuse qui pourrait la faire à terme exploser sur une base "ethnique" (par exemple, les pbs rencontrés par Johnny Hajjar au sein de son propre parti illustrent qqch de ce genre, alors qu’il n’est pas moins Mquais que Letchimy ou P.Aliker)./// *R.Confiant utilise le vocable "noirisme", mais je crois qu'il vaut mieux éviter, car cela créerait une confusion avec l’idéologie "démagogique-mais-fonctionnelle-téléologique" de François Duvalier.

PEUT-ETRE...

Albè

20/10/2024 - 12:05

,,,qu'en bousculant un peu nos Békés, Békés-griyav, Mulâtres, Chabins et autres, ils finiront par comprendre que privilégiés épidermiquement, ils ont le devoir moral de sortir la Martinique de l'ornière. Sur ZITATA-TV, j'entendais l'autre jour Eddy Marajo raconter qu'il se trouvait sur une route de campagne au Macouba ou à Basse-Pointe, (je ne m'en souviens plus), et qu'un petit agriculteur du coin, assez âgé, lui a lancé : "Pas ni anlo Chabins ka coupé zhèbes !". Cela en souriant... En effet, le long de la route des employés étaient occupés à cette tâche.... Donc pas étonnant ce qui est arrivé à l'ami Karl ! Mais ça remet chacun d'entre nous en question.

Albè, ce qui est arrivé à Karl....

Frédéric C.

20/10/2024 - 18:21

...n’est peut-être "pas étonnant", comme vous dites, du moinspar les temps qui courent (cf mon précédent commentaire) mais ça reste inadmissible. Le Monsieur dont vous parlez disait ces paroles avec semble-t-il un peu d’ironie, en souriant. Ce que relate Karl est une agression frontale et des injures graves contre lui et son épouse, et ça, pour moi, par principe c’est inacceptable ! La négritude (en tout cas celle de Césaire), est entre autre un cri de révolte de l’homme noir opprimé contre ses oppresseurs (cf le cahier + la définition "rationnelle" de la négritude par AC dans le Congrès de 1987). Le NÉGRISME mène par contre à une sorte de suprémacisme noir, style Farakhan aux USA, et ça c’est bp + dangereux. Quant à "secouer les mulâtres, chabins, békés griyav, etc.", question : qui aurait la tâche de les "secouer"?

La bêtise et la stupidité concernent tous les êtres humains

Karl

22/10/2024 - 08:11

Merci à Fred pour avoir essayer de comprendre ce qui se passe dans notre pays aujourd'hui.
Quand aux autres commentaires, pourquoi y répondre? Ce serait faire à leur auteur bien trop d'honneur!

C'EST TOI QUI MANQUE D'HONNEUR...

Albè

22/10/2024 - 09:16

...en venant chialer sur ce site comme quoi on t'aurait agressé parce que t'es un Blanco ! Sache que tant que le kilo de pois rouges ne sera pas au même prix en Métropole et en Martinique, eh bien, tu risqueras de te faire à nouveau agresser ! Rejojns le mouvement et t'auras la vie sauve, mon gars !

Albè...

Frédéric C.

22/10/2024 - 17:45

...est-ce que c’est si simple ? En attendant que Karl fasse éventuellement ce que vous suggérez, le pb qu’il soulève sera-t-il réglé ? J’en doute fort. Karl n’est pas un béké... la question que je soulève, si la réponse était "Oui", signifierait que nous aurons des difficultés énormes à "faire peuple" dans un proche avenir, et même à moyen terme. Cela hypothéquerait aussi toute "entente nationale", du fait de "clivages ethniques" exacerbés....
J’essaie en effet de comprendre, et certains "faits-divers" sont sûrement très révélateurs d’un certain climat nauséabond. Lequel n’est pas neutre concernant l’avenir politique et général de la Mque, qui a déjà tant de problèmes à régler : sargasses, chlordécone, économie désarticulé et extravertie, "de sous-production et de sur-consommation" (Michel Louis), incompétence de l’essentiel du personnel politique pour dégager des "pistes" et des "projets" pouvant entraîner l’enthousiasme collectif, mentalité "nèg kont nèg", compèlapinisme généralisé, macoutisme de bp de "chefs", corruption, consumérisme effréné dans une la large partie des "classes moyennes", le chacun-pour-soi généralisé... Si en plus, désormais des Mquais se bouffent entre eux violemment voire physiquement pour des questions de couleur de peau, cela fait une merde de plus pour nous condamner collectivement.
Tout cela invite à un optimisme très très mesuré.

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