LE GENOCIDE A GAZA ET L’HYPOCRISIE MONDIALE

A partir de 50.000 morts puis avec le blocus de l’armée sioniste poussant à la famille, l’Occident a commencé à s’émouvoir. Pas trop mais quand même un peu.

Cette émotion a des limites.

Trump a ordonné de mettre en place une ONG factice pour distribuer l’aide dans la bande de gaza. Cela s’est traduit par des massacres avec des tirs des soldats israéliens contre les demandeurs d’aide.

De son coté, le chancelier allemand a déclaré qu’il protestait contre la famine mais qu’il allait continuer à livrer des armes à l’état Israël.

Macron a, quant à lui, déclarer prendre la tête d’une coalition avec des “pays arabes modérés” pour poser le principe des deux états et ainsi reconnaitre l’état palestinien (qui n’existe pas encore).

D’ores et déjà, disons qu’en l’état 146 état des 193 états membres des Nations Unies, soient 74%, reconnaissent la Palestine. La prochaine réunion présidée par la France et l’Arabie Saoudite ne va pas changer grand chose.

D’autant que Macron semble vouloir conditionner la reconnaissance de la Palestine à un certain nombre d’éléments asse discutables.

En premier lieu, il veut que des pays arabes reconnaissent en même temps l’état d’Israël mettant ainsi comme une espèce d’égalité entre deux situation tout à fait différente.

Deuxièmement, Macron souhaite que les Palestiniens prennent l’engagement de désarmer le Hamas et que le futur état de Palestine soit sans armée.

Notons que cela ressemble à ce qui s’était passé à Camp David en 2000. Les négociations avaient échoué car Israël et les USA voulaient bien un état palestinien dans la suite des accords d’Oslo mais imposaient que l’OLP renonce au droit au retour des réfugiés, au contrôle de la vallée du Jourdain (donc l’accès à l’eau) et à avoir une armée pour se défendre.

Bref, Macron veut bien un état palestinien mais croupion.

Dans tout ce qui ressemble à un sordide jeu de rôles au moment où les deux millions de palestiniens de GAZA meurent de faim, on doit observer que l’essentiel est écarté !

Interrogé dans une récente émission télévisée, le président français à qui on demandait si ce qui se passait à GAZA était un génocide répondit que cela appartient aux historiens.

Non, cela appartient aux hommes et femmes de bonne foi de le dire aujourd’hui.

Depuis janvier 2024, la Cour International de Justice a dit qu’il existait les bases d’un génocide à GAZA. Depuis, la situation a empiré et des organisations comme Amnesty International, Human Rights Watch, le FIDH ont clairement indiqué qu’en l’état Israël menait une politique génocidaire mettant en danger le peuple vivant à GAZA en tout et partie. Mis à part la faim, l’absence d’accès aux soins, l’absence d’eau, le seul projet de déplacement de la population gazaouie hors de son territoire constitue le crime de génocide. 

La réalité est que l’Occident ne veut pas dire qu’il y a génocide car la Convention de 1948 les obligerait à agir.

Or, depuis le 7 octobre 2023 (dont il faudrait reparler bien un jour), aucune sanction n’a été prise contre l’état d’Israël pour la totalité des divers crimes commis dont celui de génocide. Pourtant l’Occident s’est fait une spécialité depuis près d’un demi-siècle à sanctionner les états qui lui déplaisent. Cela a commencé avec le blocus de Cuba et aujourd’hui, on ne compte plus les sanctions prononcées contre la Russie depuis la guerre avec l’Ukraine.

Mais, Israël est intouchable et intouchée.

Tant que cela sera ainsi, il n’y aura pas d’état palestinien (croupion ou non) et la violation du droit international par Israël continuera !

Seule la solidarité résolue et continue pourra ébranler ce déni de droit!

Le 06/06/2025

Raphaël CONSTANT

Avocat et Militant